Une écrasante majorité de «oui» pour l’adhésion de la Crimée à la Russie

Le rattachement de la péninsule ukrainienne de Crimée à la Russie a été approuvé par 96,77% des votants au référendum tenu dimanche, selon les résultats définitifs communiqués lundi matin par le Premier ministre criméen Serguiï Axionov sur son compte Twitter.
«1.233.002 personnes, soit 96,77% des électeurs se sont prononcés en faveur du rattachement de la Crimée à la Russie en qualité du sujet fédéral», a indiqué Mikhaïl Malychev, le chef de la commission chargée de la tenue du plébiscite, lors d'une conférence de presse lundi à Simféropol.
Selon lui, le taux de participation a atteint 83,1%.
La question posée donnait aux électeurs le choix entre « la réunification avec la Russie comme
membre de la Fédération de Russie » ou le retour à un statut, datant de 1992 et jamais appliqué, d'autonomie élargie vis-à-vis de Kiev.
Le parlement de Crimée doit se réunir dans la matinée pour approuver officiellement la candidature de la Crimée à l'intégration à la Russie, s'appuyant sur ce référendum «historique», selon M. Axionov.
«C'est une nouvelle ère qui commence», a-t-il affirmé à la presse, après avoir voté à Simféropol, ajoutant que la Crimée demandera officiellement aujourd'hui (lundi) son rattachement à la Russie.
En soirée, des milliers de personnes sont descendues dans les rues de la capitale de la Crimée, Simféropol, et de Sébastopol pour fêter la victoire du rattachement de la péninsule à la Russie, ont constaté des journalistes de l'AFP.
A Simféropol, les partisans de Moscou agitaient des drapeaux russes et ceux de la Crimée au rythme d'un concert. À Sébastopol, des milliers de personnes faisaient de même en scandant «Sébastopol» et «Russie» devant des artistes exécutant des danses traditionnelles russes.
Washington refuse de reconnaître le référendum
Le résultat du référendum a été rejeté par Washington. Le président américain Barack Obama a déclaré, lors d'un entretien téléphonique avec son homologue russe Vladimir Poutine, que le référendum en Crimée était «illégitime», mais qu'il existait «une voie diplomatique pour résoudre la crise compte tenu des intérêts de la Russie et du peuple ukrainien», a annoncé lundi la Maison
Blanche.
Selon cette dernière, Obama a souligné que le référendum en Crimée «violait la constitution ukrainienne» et «ne serait jamais reconnu par les Etats-Unis et la communauté internationale».
Toujours selon la Maison Blanche, le chef de l'Etat américain «a demandé à la Russie de soutenir l'envoi immédiat d'observateurs internationaux pour aider à empêcher la violence de la part de tout groupe en Ukraine».
Le président américain Barack Obama a également fait savoir que le secrétaire d'Etat américain John Kerry était prêt à collaborer avec son homologue russe Sergueï Lavrov et les autorités ukrainiennes en vue de trouver une solution diplomatique à la crise.
Le référendum conforme au droit international, selon Poutine
Le président russe a pour sa part déclaré que la tenue du référendum en Crimée était «conforme aux normes du droit international et de la Charte des Nations-Unies» et tenait compte du «précédent du Kosovo».
L'entretien a eu lieu sur l'initiative de la partie américaine. Selon le Kremlin, en dépit de
divergences sur certains points, les deux dirigeants sont tombés d'accord pour chercher des moyens de contribuer à la stabilisation de la situation en Ukraine.
Peuplée principalement de russophones, la Crimée a été rattachée en 1954 à l'Ukraine qui faisait alors partie de l'Union soviétique. Il s'agissait d'une décision purement formelle, car le transfert de ce territoire a été effectué à l'intérieur du même Etat. Après la chute de l'URSS en 1991, la Crimée est restée au sein de l'Ukraine, mais a reçu le statut de république autonome. Conformément à sa première Constitution de 1992, la Crimée définissait ses relations avec l'Etat ukrainien sur la base d'accords bilatéraux.
Source: agences et rédaction
«1.233.002 personnes, soit 96,77% des électeurs se sont prononcés en faveur du rattachement de la Crimée à la Russie en qualité du sujet fédéral», a indiqué Mikhaïl Malychev, le chef de la commission chargée de la tenue du plébiscite, lors d'une conférence de presse lundi à Simféropol.
Selon lui, le taux de participation a atteint 83,1%.
La question posée donnait aux électeurs le choix entre « la réunification avec la Russie comme

Le parlement de Crimée doit se réunir dans la matinée pour approuver officiellement la candidature de la Crimée à l'intégration à la Russie, s'appuyant sur ce référendum «historique», selon M. Axionov.
«C'est une nouvelle ère qui commence», a-t-il affirmé à la presse, après avoir voté à Simféropol, ajoutant que la Crimée demandera officiellement aujourd'hui (lundi) son rattachement à la Russie.
En soirée, des milliers de personnes sont descendues dans les rues de la capitale de la Crimée, Simféropol, et de Sébastopol pour fêter la victoire du rattachement de la péninsule à la Russie, ont constaté des journalistes de l'AFP.
A Simféropol, les partisans de Moscou agitaient des drapeaux russes et ceux de la Crimée au rythme d'un concert. À Sébastopol, des milliers de personnes faisaient de même en scandant «Sébastopol» et «Russie» devant des artistes exécutant des danses traditionnelles russes.
Washington refuse de reconnaître le référendum
Le résultat du référendum a été rejeté par Washington. Le président américain Barack Obama a déclaré, lors d'un entretien téléphonique avec son homologue russe Vladimir Poutine, que le référendum en Crimée était «illégitime», mais qu'il existait «une voie diplomatique pour résoudre la crise compte tenu des intérêts de la Russie et du peuple ukrainien», a annoncé lundi la Maison

Selon cette dernière, Obama a souligné que le référendum en Crimée «violait la constitution ukrainienne» et «ne serait jamais reconnu par les Etats-Unis et la communauté internationale».
Toujours selon la Maison Blanche, le chef de l'Etat américain «a demandé à la Russie de soutenir l'envoi immédiat d'observateurs internationaux pour aider à empêcher la violence de la part de tout groupe en Ukraine».
Le président américain Barack Obama a également fait savoir que le secrétaire d'Etat américain John Kerry était prêt à collaborer avec son homologue russe Sergueï Lavrov et les autorités ukrainiennes en vue de trouver une solution diplomatique à la crise.
Le référendum conforme au droit international, selon Poutine
Le président russe a pour sa part déclaré que la tenue du référendum en Crimée était «conforme aux normes du droit international et de la Charte des Nations-Unies» et tenait compte du «précédent du Kosovo».
L'entretien a eu lieu sur l'initiative de la partie américaine. Selon le Kremlin, en dépit de

Peuplée principalement de russophones, la Crimée a été rattachée en 1954 à l'Ukraine qui faisait alors partie de l'Union soviétique. Il s'agissait d'une décision purement formelle, car le transfert de ce territoire a été effectué à l'intérieur du même Etat. Après la chute de l'URSS en 1991, la Crimée est restée au sein de l'Ukraine, mais a reçu le statut de république autonome. Conformément à sa première Constitution de 1992, la Crimée définissait ses relations avec l'Etat ukrainien sur la base d'accords bilatéraux.
Source: agences et rédaction
