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À Berlin, Erdogan entame sa campagne électorale

À Berlin, Erdogan entame sa campagne électorale
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En pleine tourmente en Turquie, Recep Tayyip Erdogan a tenté à Berlin de se rallier l'importante communauté turque d'Allemagne, jurant qu'il «ne plierait pas avant des élections cruciales» pour son camp islamo-conservateur.

«Nous resterons debout! Nous ne nous inclinerons pas, soyez-en certains! Nous ne nous inclinons que devant Dieu!», a lancé mardi soir le Premier ministre turc devant une foule de sympathisants réunis dans une salle de spectacle de Berlin.

Le dirigeant contesté, qui avait dans la journée rencontré la chancelière Angela Merkel, aÀ Berlin, Erdogan entame sa campagne électorale
assuré que la Turquie continuerait «de grandir dans la stabilité, le calme et la paix» malgré un climat de tension exacerbé par un scandale politico-financier.

Avant les élections municipales de mars et la présidentielle de l'été, déterminantes pour son avenir après plus de onze ans de règne sans partage, Erdogan est donc venu chercher des voix en Allemagne, pays qui compte un million et demi de Turcs, la plus importante communauté hors de Turquie. Au total, quelque 3 millions de Turcs ou de personnes d'origine turque vivent en Allemagne, ce qui en fait l'une des plus grosses circonscriptions électorales pour Erdogan après Istanbul, Ankara et Izmir. Or, pour la première fois, les Turcs à l'étranger vont pouvoir cette année voter dans leur pays de résidence.

Cette manifestation, organisée par ses partisans et placée sous le slogan: «Berlin rencontre le grand maître», se déroulait dans une salle de spectacles du quartier de Kreuzberg, surnommé «Little Istanbul». Berlin est d'ailleurs la plus grande ville turque hors de Turquie.

«Je veux que vous soyez fiers de vivre en Allemagne», a-t-il lancé à ses concitoyens dans un discours de plus de 40 minutes en turc. «Mais je veux aussi que vous soyez fiersÀ Berlin, Erdogan entame sa campagne électorale
du drapeau turc. Vous êtes les enfants d'un grand pays», a-t-il ajouté, invitant la jeune génération à «ne pas oublier sa religion et ses racines pour devenir des étrangers». «Vous êtes des Turcs européens!», leur a-t-il encore lancé.

Comme s'il tenait un meeting de campagne dans son pays, il a ensuite énuméré les progrès, notamment économiques, enregistrés depuis l'accession de son Parti de la justice et du développement (AKP), au pouvoir. «Peut-il y avoir de la corruption dans un pays où le PIB a crû de 200 à 800 milliards de dollars?» s'est-il interrogé, après l'incarcération en décembre de proches du régime pour fraude et un large remaniement gouvernemental. Il s'en est également pris à ses adversaires politiques, notamment au prédicateur Fethullah Gülen, qui vit aux États-Unis alors que leur rivalité s'est exacerbée ces derniers mois. «Ceux qui veulent s'immiscer dans la politique n'ont pas à le faire en donnant des consignes depuis un lointain» étranger, a souligné le Premier ministre.

Néanmoins, malgré le soutien apporté mardi soir, Berlin est plutôt considérée comme anti-Erdogan. La capitale allemande s'était retrouvée au centre de la fronde antigouvernementale en juin dernier avec l'installation d'un camp sur une place de Kreuzberg en solidarité avec les occupants du parc Gezi à Istanbul.

Source: agences et rédaction

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