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Le Parlement de Turquie renforce le contrôle d’Internet

Le Parlement de Turquie renforce le contrôle d’Internet
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Le Parlement turc a adopté, mercredi 5 février, une série d'amendements controversés qui renforcent le contrôle de l'Etat sur Internet, dénoncés comme «liberticides» par l'opposition turque et de nombreuses associations.

Après quelques heures à peine d'un débat très animé, les députés du Parti de la justice et duLe Parlement de Turquie renforce le contrôle d’Internet développement (AKP) au pouvoir ont adopté sans surprise et sans difficulté ces nouvelles dispositions, qui visent officiellement à «protéger la famille, les enfants et la jeunesse».
Ce nouveau texte permet notamment à l'autorité gouvernementale des télécommunications (TIB) de bloquer sans décision de justice les sites Internet portant atteinte à la «vie privée» ou publiant des contenus jugés «discriminatoires ou insultants». Il permet également à la même TIB de requérir auprès des fournisseurs d'accès et de conserver pendant deux ans des informations sur les sites visités par chaque internaute.

Un des premiers censeurs du web

Plusieurs des députés de l'opposition sont montés à la tribune mercredi pour dénoncer la «censure» imposée à travers cette nouvelle loi par le gouvernement islamo-conservateur du premier ministre Recep Tayyip Erdogan, au pouvoir depuis 2002.
«A votre arrivée au pouvoir, vous parliez de renforcer la démocratie en Turquie, aujourd'hui vous tentez d'imposer le fascisme», a lancé un élu du Parti républicain du peuple, Hasan Ören. «Chaque jour, notre démocratie régresse, ces mesures sont purement liberticides», a renchéri un de ses collègues du Parti pour la paix et la démocratie, Altan Tan.
Dès mercredi soir, de nombreux internautes ont réagi avec véhémence contre le nouveau texte. Reporters sans frontières a dénoncé la «cybercensure» et le Comité pour la protection des journalistes une «dérive vers l'autoritarisme sur Internet» dans un pays déjà classé comme «le principal emprisonneur de journalistes au monde». Dans un «rapport sur la transparence» publié en décembre, Google avait déjà classé la Turquie, avec la Chine, dans le peloton de tête des pays censeurs du web.
Lors de la fronde antigouvernementale de juin 2013, M. Erdogan avait lui-même qualifié le réseau Twitter de «fauteur de troubles». Ce vote intervient alors que le gouvernement de M. Erdogan est éclaboussé depuis la mi-décembre par un scandale de corruption sans précédent, à la veille des élections municipales du 30 mars et de la présidentielle d'août 2014.

Source : AFP

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