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Ukraine: Kiev propose une amnistie, l’opposition la rejette

Ukraine: Kiev propose une amnistie, l’opposition la rejette
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L’opposition ukrainienne a refusé mercredi de soutenir la loi d’amnistie des contestataires adoptée par le Parlement afin de sortir le pays de la crise, promettant de «continuer la lutte».

Réunis lors d’une session extraordinaire sous haute tension, les députés ont donc adopté une amnistie des manifestants arrêtés lors des heurts.Ukraine: Kiev propose une amnistie, l’opposition la rejette

Mais l’opposition s’est abstenue, dénonçant les conditions imposées par le parti des Régions au pouvoir, à savoir l’évacuation de certains des bâtiments publics occupés à Kiev.

Cette loi fait partie des exigences principales de l’opposition, et le président ukrainien Viktor Ianoukovitch avait mis tout son poids dans la balance pour parvenir à un accord ouvrant sur une sortie de crise, assistant personnellement aux longues heures d’âpres négociations au Parlement.

«Notre lutte va continuer!»

Faute d’accord au parlement sur l’amnistie, l’opposition a fait aussitôt savoir qu’elle restait mobilisée. «Ne croyez pas que l’opposition parlementaire va trahir Maïdan», l’autre nom de la place de l’Indépendance, a lancé le leader du parti nationalisteUkraine: Kiev propose une amnistie, l’opposition la rejette
Svoboda, Oleg Tiagnybok, à quelques centaines de manifestants transis de froid alors que le thermomètre chutait à près de -20°C. «Notre lutte va continuer!» a-t-il poursuivi.

Mardi, le Parlement, dominé par le parti du président, avait déjà esquissé un geste d’ouverture avec l’abrogation des lois du 16 janvier qui réprimaient presque toute forme de manifestation. Mais l’opposant Vitali Klitschko a accusé Viktor Ianoukovitch de vouloir «gagner du temps avec cette concession», dans un entretien au journal allemand Bild.

Le directeur du renseignement américain (DNI) James Clapper, a de son côté estimé que Viktor Ianoukovitch avait la «ferme intention de se maintenir au pouvoir» et aurait «probablement recours à l’intimidation et aux moyens extra-légaux» pour assurer sa réélection en 2015.

Poursuite du dialogue

Considéré comme un proche du président, le chef par intérim du gouvernement, Serguiï Arbouzov, a assuré qu’opposition et pouvoir continuaient de dialoguer.

«Le gouvernement, pour sa part, est prêt à assurer les conditions nécessaires à laUkraine: Kiev propose une amnistie, l’opposition la rejette
stabilisation nationale», a-t-il ajouté.

C’était la première réunion du gouvernement, désormais chargé de gérer les affaires courantes, depuis la démission mardi du Premier ministre Mykola Azarov, qui a entraîné celle de l’ensemble du cabinet.

A Kiev, où les contestataires sont désormais retranchés derrière de hautes barricades composés essentiellement de sacs de neige, des militants d’un groupe contestataire ont chassé manu militari du ministère de l’Agriculture d’autres manifestants, plus radicaux, qui l’occupaient depuis plusieurs jours.

Hors de la capitale, le siège de l’administration dans près de la moitié des régions reste aux mains des manifestants, qui veulent le départ des gouverneurs nommés par le chef de l’État. Mais, là aussi, la situation semblait s’être apaisée.

Source: agences et rédaction

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