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Depuis Ankara, Hollande promet un référendum sur l’adhésion de la Turquie à l’UE

Depuis Ankara, Hollande promet un référendum sur l’adhésion de la Turquie à l’UE
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Le président français François Hollande s’est efforcé lundi, depuis Ankara, de désamorcer les craintes que pourrait susciter l’éventualité d’une adhésion de la Turquie à l’Union européenne (UE), en assurant que les Français seraient consultés par référendum sur la question.

«Inutile d’ajouter quelque peur que ce soit, le peuple français sera de toute façon consulté», a déclaré François Hollande à Ankara lors d’une conférence de presse avec son homologue turc Abdullah Gül, au premier jour de sa visite d’Etat en Turquie.

François Hollande, en fait, n’a pas vraiment le choix: le référendum est la règle en matière de ratification de traité d'adhésion. En 2008, Nicolas Sarkozy avait souhaitéDepuis Ankara, Hollande promet un référendum sur l’adhésion de la Turquie à l’UE
rendre au Président cette prérogative, ce que le congrès (réunissant l’Assemblée et le Sénat) n'avait pas accepté. Mais une soupape de sûreté a alors été introduite: si 3/5 des députés et 3/5 des sénateurs le demandent, le traité d’adhésion sera adopté par un congrès, encore une fois à la majorité des 3/5 des présents.

En outre, Hollande a exhorté lundi la Turquie à faire son «travail de mémoire» sur les massacres de centaines de milliers d’Arméniens par l’empire ottoman en 1915. «Le travail de mémoire est toujours douloureux, mais doit être fait», a estimé M. Hollande.

Interrogé sur une éventuelle nouvelle loi française réprimant la négation du génocide, le chef de l’Etat français a assuré que la France «fera le droit et rien que le droit».

François Hollande est en visite officielle de deux jours en Turquie, la première depuis 22 ans d’un président français.

«Il faut laisser cette affaire aux historiens»

Les relations franco-turques sont émaillées de crises à répétition depuis l’adoption en 2001 par le Parlement français d’une loi reconnaissant le génocide arménien, suivie de tentatives législatives avortées pour en réprimer la négation. La dernière en date, adoptée en décembre 2011 par le Parlement avec le soutien du précédent président français Nicolas Sarkozy, a été invalidée en février par le Conseil constitutionnel.

Juste après son élection, François Hollande avait confirmé son engagement à pénaliser la négation du génocide arménien.

«Il ne faut pas faire revivre aux générations futures les souffrances vécues il y a cent ans», a pour sa part déclaré lundi Abdullah Gül, avant d’ajouter qu’«il faut laisser cette affaire aux historiens».

La Turquie reconnaît le «massacre» de plusieurs centaines de milliers d’Arméniens en 1915-1916 dans les territoires alors administrés par l’empire ottoman, dont elle est l’héritière, mais récuse le terme de génocide. Les Arméniens avancent, eux, le chiffre de 1,5 million de morts dans un génocide.

La Turquie bloquée aux portes de l'Europe

Candidate depuis 1999 à l'UE, la Turquie reste bloquée aux portes de l'Europe.

Selon un sondage Ifop publié récemment, 83% des Français sont réfractaires au projet d'adhésion de la Turquie à l'UE.

La plupart mettent en avant les disparités culturelles, la religion et la situation économique défavorable en Europe pour justifier leur refus.

Côté turc, la population se lasse des longues négociations et la frustration gagne. Selon des enquêtes d'opinion, seulement la moitié de la population souhaite intégrer l'Union.

Source: agences et rédaction

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