Syrie: Ankara change de cap

Il semble que la Turquie remet en question sa politique envers la Syrie. Cible d'un isolement grandissant , Ankara s'est dit favorable à un nouveau calibrage de sa politique diplomatique. De plus, la police a procédé à une vaste opération visant à démanteler des réseaux liés à al-Qaïda.
Le président turc Abdullah Gül s'est prononcé mardi pour une modification de la politique
syrienne du gouvernement du Premier ministre Recep Tayyip Erdogan, éclaboussé par un vaste scandale de corruption.
«Je suis favorable à ce que nous procédions à un nouveau calibrage de nos politiques diplomatique et de sécurité fondées sur la réalité de la situation dans le sud de notre pays», a déclaré M. Gül devant les ambassadeurs de Turquie réunis à Ankara.
«Nous évaluons ce qu'il y a à faire pour parvenir à une solution gagnant-gagnant dans la région. Le moyen d'y parvenir est de faire preuve de patience, de calme, de persévérance et, lorsque c'est nécessaire, d'avoir recours à une diplomatie discrète. Je pense que les difficultés peuvent être surmontées par la diplomatie», a estimé le chef de l'Etat.
Adversaire résolu du président syrien Bachar al-Assad, le gouvernement d'Ankara a récemment été soumis au feu des critiques, notamment de la part de ses alliés occidentaux, accusé d'avoir soutenu certains des groupes rebelles les plus radicaux pour précipiter, sans y parvenir, la chute du régime de Damas.
La Turquie est fortement soupçonnée d'avoir livré des armes à ces groupes proches d'Al-Qaïda.
L'intervention du chef de l'Etat intervient à un moment où son Premier ministre se débat depuis un mois dans un scandale de corruption sans précédent dans lequel sont mis en cause des dizaines d'hommes d'affaires, de patrons et d'élus considérés comme proches de lui.
Une ONG visée par une opération de police contre al-Qaïda
Parallèlement, au moins 25 arrestations ont été opérées ce mardi dans une demi-douzaine de
provinces de Turquie lors d'une vaste opération de police visant à démanteler une filière locale d'al-Qaïda, et des réseaux de soutien aux groupes liés à al-Qaïda en Syrie. Parmi les suspects, des responsables d'une organisation humanitaire turque qui a été récemment associée à une nébuleuse affaire de trafic d'armes vers la Syrie.
Ce sont en effet un procureur et des policiers de Van, à 500 kilomètres de là, qui ont effectué cette descente. Une descente qui a très rapidement mené au limogeage des deux directeurs de la Sûreté de ces provinces, sans doute pour avoir manqué de prévenir leur ministre de tutelle.
Les accusations sont en tout cas lourdes : collecte et distribution d'argent, et accueil et transfert de combattants armés, tous deux destinés aux groupes liés à al-Qaïda en Syrie. L'un des plus hauts responsables de la multinationale terroriste pour le Moyen-Orient, Ibrahim Sen, ancien détenu de Guantanamo, et son chef pour la Turquie ont été placés en garde à vue, parmi d'autres. Beaucoup de matériel informatique a également été saisi.
S'il est avéré depuis plusieurs mois que des armes ont bien été livrées aux extrémistes en Syrie, ce serait la première fois qu'une organisation turque, en outre réputée proche du pouvoir, est impliquée dans une aide directe à la branche syrienne d'al-Qaïda.
Source : sites web
Le président turc Abdullah Gül s'est prononcé mardi pour une modification de la politique

«Je suis favorable à ce que nous procédions à un nouveau calibrage de nos politiques diplomatique et de sécurité fondées sur la réalité de la situation dans le sud de notre pays», a déclaré M. Gül devant les ambassadeurs de Turquie réunis à Ankara.
«Nous évaluons ce qu'il y a à faire pour parvenir à une solution gagnant-gagnant dans la région. Le moyen d'y parvenir est de faire preuve de patience, de calme, de persévérance et, lorsque c'est nécessaire, d'avoir recours à une diplomatie discrète. Je pense que les difficultés peuvent être surmontées par la diplomatie», a estimé le chef de l'Etat.
Adversaire résolu du président syrien Bachar al-Assad, le gouvernement d'Ankara a récemment été soumis au feu des critiques, notamment de la part de ses alliés occidentaux, accusé d'avoir soutenu certains des groupes rebelles les plus radicaux pour précipiter, sans y parvenir, la chute du régime de Damas.
La Turquie est fortement soupçonnée d'avoir livré des armes à ces groupes proches d'Al-Qaïda.
L'intervention du chef de l'Etat intervient à un moment où son Premier ministre se débat depuis un mois dans un scandale de corruption sans précédent dans lequel sont mis en cause des dizaines d'hommes d'affaires, de patrons et d'élus considérés comme proches de lui.
Une ONG visée par une opération de police contre al-Qaïda
Parallèlement, au moins 25 arrestations ont été opérées ce mardi dans une demi-douzaine de

Ce sont en effet un procureur et des policiers de Van, à 500 kilomètres de là, qui ont effectué cette descente. Une descente qui a très rapidement mené au limogeage des deux directeurs de la Sûreté de ces provinces, sans doute pour avoir manqué de prévenir leur ministre de tutelle.
Les accusations sont en tout cas lourdes : collecte et distribution d'argent, et accueil et transfert de combattants armés, tous deux destinés aux groupes liés à al-Qaïda en Syrie. L'un des plus hauts responsables de la multinationale terroriste pour le Moyen-Orient, Ibrahim Sen, ancien détenu de Guantanamo, et son chef pour la Turquie ont été placés en garde à vue, parmi d'autres. Beaucoup de matériel informatique a également été saisi.
S'il est avéré depuis plusieurs mois que des armes ont bien été livrées aux extrémistes en Syrie, ce serait la première fois qu'une organisation turque, en outre réputée proche du pouvoir, est impliquée dans une aide directe à la branche syrienne d'al-Qaïda.
Source : sites web
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