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Pourchassés par les «rebelles syriens», les «djihadistes» se réfugient en Turquie

Pourchassés par les «rebelles syriens», les «djihadistes» se réfugient en Turquie
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Chassés de leur base d'Alep, assiégés à Rakka, qu'ils ont contrôlée pendant plusieurs mois, les combattants de l'Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL) refluent vers la frontière turque. Depuis le 3 janvier, «Da'ech», l'acronyme arabe de l'EIIL, subit de cuisantes déconvenues dans le Nord syrien. D'Alep à Deir ez-Zor, ce groupe proche d'Al-Qaida qui rassemble un grand nombre d'extrémistes étrangers est sous le feu conjoint d'une coalition rebelle formée de l'Armée syrienne libre (ASL), du Front islamique et de Jabhat Al-Nosra, une autre formation extrémiste. Les combats ont fait plus de 500 morts en dix jours.

Beaucoup d'«eurosalafistes»

Les combattants extrémistes en déroute sont de plus en plus nombreux dans les provinces d'Antakya et d'Urfa. Notamment dans les villes turques frontalières, à Kilis ou à Reyhanli, dont la population a triplé depuis le début de la guerre et qui font office de base arrière.
Yassine, qui a abandonné l'EIIL avec toute sa brigade pour rejoindre les rangs du «Liwa al-Islam», une faction salafiste soutenue par l'Arabie saoudite, a croisé des combattants de toutes les nationalités.
Pourchassés par les «rebelles syriens», les «djihadistes» se réfugient en Turquie«Des pays du Golfe, du Yémen, d'Egypte, du Maghreb, de Grande-Bretagne, de France, de Belgique... Beaucoup d'«eurosalafistes», des Blancs convertis. Mais à Deir ez-Zor, le plus gros contingent, 62 personnes, venait d'Azerbaïdjan, raconte ce Syrien de Deir ez-Zor, installé depuis quelques semaines dans un hôtel du centre-ville de Reyhanli. Aujourd'hui, beaucoup ont rejoint d'autres groupes comme Al-Nosra ou ont fait défection.»
Les chancelleries européennes sont assaillies de coups de téléphone de familles sans nouvelles. Cependant, des volontaires continuent d'arriver. L'employé de l'aéroport de Hatay est formel. Chaque matin, de petits groupes de combattants étrangers débarquent en provenance d'Istanbul. «Parfois trois ou quatre, parfois plus. L'autre jour, trente sont venus d'Allemagne», affirme cet homme qui souligne que «les autorités turques pourraient facilement les empêcher de débarquer». Mais depuis trois jours, toutes les zones frontalières ont été reprises par l'Armée syrienne libre et les passages de la Turquie vers le front sont beaucoup plus compliqués pour les extrémistes. L'EIIL a été repoussé de Tal Al-Abyad, au sud d'Akçakale. Ainsi que de Bab Al-Hawa, à quelques encablures de Reyhanli.

Quitter reyhanli «au plus vite»


Deux extrémistes britanniques veulent quitter Reyhanli «au plus vite», après trois semaines à errer dans la région. «Nous n'avons pas pu entrer en Syrie, raconte le plus jeune dans un anglais parfait. Les passages sont trop compliqués en ce moment.» Avant de confier : «Nous étions en contact avec l'organisation humanitaire turque IHH. Ils devaient nous faire passer la frontière dans une ambulance mais cela n'a pas marché.»
Cette ONG turque controversée, basée à Istanbul, est régulièrement accusée d'entretenir des relations troubles avec les combattants les plus radicaux. Fin décembre, l'IHH a été mise en cause après l'interception par la gendarmerie d'un camion, près de Reyhanli. Officiellement, le véhicule transportait de l'aide humanitaire. Selon la presse turque, il était bourré d'armes et de munitions. L'IHH a démenti tout lien avec ce convoi et a affirmé avoir déjà affrété 35 camions d'aide vers la Syrie depuis le 1er janvier.

Source : Le Monde et rédaction

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