Les Thaïlandais restent mobilisés malgré l’annonce d’élections

La décision prise lundi par la Première ministre Yingluck Shinawatra de dissoudre le Parlement et de convoquer des élections anticipées n'a pas calmé les manifestants thaïlandais. Ils réclament toujours la chute du gouvernement.
Visée depuis un mois par un mouvement de contestation, la Première ministre thaïlandaise a décidé, lundi 9 décembre, de dissoudre le Parlement et de convoquer des élections anticipées.
«À ce stade, alors que de nombreuses personnes appartenant à de nombreuses
organisations s’opposent au gouvernement, la meilleure solution est de rendre le pouvoir au peuple thaïlandais et d’organiser des élections. C’est au peuple thaïlandais de décider», a annoncé à la télévision Yingluck Shinawatra pour tenter de sortir de la crise.
Mais ces paroles n’ont en rien dissuadé les manifestants, «les chemises jaunes», qui réclament la chute de la chef du gouvernement, jugée trop proche de son frère, l’ancien Premier ministre Thaksin Shinawatra. Le chef de file de la contestation, Suthep Thaugsuban, a répliqué qu'il ne comptait pas arrêter la protestation.
«Nous allons poursuivre aujourd’hui notre marche sur le siège du gouvernement. Nous n’avons pas encore atteint notre objectif. La dissolution du Parlement n’était pas ce que nous cherchions », a-t-il dit.
Les manifestants réclament en effet qu’un «conseil du peuple», non élu et aux contours encore mal définis, dirige le pays en remplacement de l’actuel gouvernement.
Selon un responsable de la commission électorale, Sodri Sattayatham, ces élections anticipées «auront probablement lieu le 2 février prochain, dans le délai imparti de 60 jours».
«Les chemises jaunes» veulent en découdre
Le mouvement avait toujours de l’ampleur. «Quelque 100.000 personnes participaient lundi à 10H30 (03H30 GMT) aux manifestations», selon une estimation de la police. Mais «c'est peut être beaucoup plus qui convergent dans les rues de Bangkok, pour tous se retrouver au palais du gouvernement», indiquent des journalistes sur place, avant
d’ajouter: «Ils vont tous arriver d’ici quelques heures, mais on ne sait pas ce qui va se passer».
«On a le sentiment ici que l'annonce de la Première ministre a fait que renforcer la volonté des "chemises jaunes" à en découdre. Pour eux, cela ne suffit pas, car en vertu de la Constitution, si la Première ministre dissout le parlement et démissionne, elle doit convoquer des élections dans 40 ou 60 jours, mais elle reste Première ministre par intérim. Ils ne veulent plus d'elle et ils ne veulent plus rien à voir avec ce gouvernement», explique le correspondant de FRANCE 24.
Les manifestants craignent ainsi que la chef du gouvernement ne remporte ces futures élections. Le parti Puea Thai de Shinawatra s’était en effet largement imposé lors du scrutin de 2011, grâce, notamment, à un fort soutien populaire dans les régions du nord et du nord-est parmi les plus pauvres du pays. De son côté, le parti démocrate n’a jamais remporté de suffrage depuis plus de deux décennies.
Source: agences et rédaction
Visée depuis un mois par un mouvement de contestation, la Première ministre thaïlandaise a décidé, lundi 9 décembre, de dissoudre le Parlement et de convoquer des élections anticipées.
«À ce stade, alors que de nombreuses personnes appartenant à de nombreuses

Mais ces paroles n’ont en rien dissuadé les manifestants, «les chemises jaunes», qui réclament la chute de la chef du gouvernement, jugée trop proche de son frère, l’ancien Premier ministre Thaksin Shinawatra. Le chef de file de la contestation, Suthep Thaugsuban, a répliqué qu'il ne comptait pas arrêter la protestation.
«Nous allons poursuivre aujourd’hui notre marche sur le siège du gouvernement. Nous n’avons pas encore atteint notre objectif. La dissolution du Parlement n’était pas ce que nous cherchions », a-t-il dit.
Les manifestants réclament en effet qu’un «conseil du peuple», non élu et aux contours encore mal définis, dirige le pays en remplacement de l’actuel gouvernement.
Selon un responsable de la commission électorale, Sodri Sattayatham, ces élections anticipées «auront probablement lieu le 2 février prochain, dans le délai imparti de 60 jours».
«Les chemises jaunes» veulent en découdre
Le mouvement avait toujours de l’ampleur. «Quelque 100.000 personnes participaient lundi à 10H30 (03H30 GMT) aux manifestations», selon une estimation de la police. Mais «c'est peut être beaucoup plus qui convergent dans les rues de Bangkok, pour tous se retrouver au palais du gouvernement», indiquent des journalistes sur place, avant

«On a le sentiment ici que l'annonce de la Première ministre a fait que renforcer la volonté des "chemises jaunes" à en découdre. Pour eux, cela ne suffit pas, car en vertu de la Constitution, si la Première ministre dissout le parlement et démissionne, elle doit convoquer des élections dans 40 ou 60 jours, mais elle reste Première ministre par intérim. Ils ne veulent plus d'elle et ils ne veulent plus rien à voir avec ce gouvernement», explique le correspondant de FRANCE 24.
Les manifestants craignent ainsi que la chef du gouvernement ne remporte ces futures élections. Le parti Puea Thai de Shinawatra s’était en effet largement imposé lors du scrutin de 2011, grâce, notamment, à un fort soutien populaire dans les régions du nord et du nord-est parmi les plus pauvres du pays. De son côté, le parti démocrate n’a jamais remporté de suffrage depuis plus de deux décennies.
Source: agences et rédaction
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