noscript

Please Wait...

En Allemagne, des experts en armes chimiques se préparent au pire de la Syrie

En Allemagne, des experts en armes chimiques se préparent au pire de la Syrie
folder_openSyrie access_time depuis 11 années
starAJOUTER AUX FAVORIS

Avant de se rendre en Syrie, les experts de l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC) suivent une formation les préparant au pire. A Wildflecken, petite commune bavaroise, l'armée allemande entraîne pendant une semaine ces spécialistes en armement et en chimie ainsi que leurs interprètes à maîtriser les situations dangereuses, des explosions aux échanges de tirs en passant par les prises d'otages.

Équipés de casques et de gilets de combat à l'imprimé camouflage, les 24 participants, originaires de 17 pays différents, sont répartis en plusieurs groupes et prennent part aux entraînements avec un grand sérieux. D'ici peu, la plupart d'entre eux partiront pour une périlleuse mission: démanteler l'arsenal chimique syrien.

Une puissante détonation retentit dans un entrepôt isolé, alors qu'approchent six experts deEn Allemagne, des experts en armes chimiques se préparent au pire de la Syrie l'OIAC. Immédiatement, ils plongent au sol. Du bâtiment enfumé des hommes sortent, chancelants, ensanglantés. Talkiewalkie à la ceinture et sac sur le dos, les inspecteurs ont porté secours aux blessés.

Recevoir cette formation est une obligation pour les experts de l'OIAC, rappelle Franz Ontal, responsable de leur entraînement. Si l'OIAC, créée en 1997 et basée à La Haye n'en est pas à sa première mission, «la différence avec la Syrie est que nous allons opérer au milieu d'un conflit». Les arsenaux chimiques ne sont donc pas le seul danger auquel s'exposent les experts: pour la première fois, ils doivent aussi assurer leur sécurité dans un pays en guerre.

Le colonel Reinhard Barz, directeur du centre de formation des Nations Unies géré par l'armée allemande, insiste sur la nécessité de prendre conscience de la réalité du danger.

Nécessité encore plus grande quand il s'agit de la Syrie, «sans aucun doute l'un des endroits les plus dangereux de la planète en ce moment», selon le colonel.

Les inspecteurs «vont devoir traverser là-bas des territoires occupés par différents groupes ennemis (...) Ils doivent se faire à l'idée qu'ils pourraient faire l'objet de mesures hostiles, par exemple essuyer des tirs ou être victimes d'explosifs qui pourraient sauter sur leur passage. Ils doivent prendre conscience qu'ils pourraient être blessés», explique le militaire.

La mission de l'OIAC en Syrie a été décidée à la faveur d'un accord russo-américain. Les équipes de l'OIAC et de l'ONU présentes sur place depuis le 1er octobre comptent une soixantaine de personnes mais sont encore appelées à s'étoffer.

Source : AFP et rédaction

Comments

//