À l’ONU, un accord sur la Syrie, un dégel sur l’Iran

Après des semaines de tractations, les Etats-Unis et la Russie se sont accordés sur un projet de résolution demandant à la Syrie de renoncer à son arsenal chimique, sans pour autant lier cette demande à la menace d'une intervention militaire.
Accord au Conseil de sécurité sur la Syrie. Discussions «positives» avec l'Iran sur le dossier du nucléaire, lors de la réunion des ministres des Affaires étrangères 5+1. La tonalité semblait au compromis ce jeudi soir à l'ONU, même si de nombreuses incertitudes pèsent sur le ballet diplomatique en cours sur ces deux fronts.
Les cinq membres permanents du Conseil de sécurité ont annoncé ce jeudi soir être parvenus à
un accord sur une résolution légalement contraignante, destinée à forcer la Syrie à mettre ses armes chimiques sous contrôle de l'ONU. Mais dans une concession à Moscou qui paraissait inévitable vu la fermeté russe, le texte ne fera pas état d'une menace de recours à la force ou aux sanctions pour forcer la Syrie à mettre en œuvre ses engagements. Il prévoit que si l'Onu constatait le non-respect par Damas de ses promesses, il y aurait retour au Conseil de sécurité, et nécessité de négocier une autre résolution avant toute action de rétorsion. Avec bien sûr le spectre d'un veto russe... Clairement, les Occidentaux ont renoncé à une résolution sous chapitre 7, qui permet de contraindre un pays à respecter une décision du Conseil par toute une série de moyens allant du rappel à l'ordre jusqu'à la force militaire. Le texte stipule seulement que le Conseil de sécurité pourrait décider, en cas de non-respect des promesses, d'imposer des mesures sous chapitre 7.
Un parcours du combattant à l'issue imprévisible
Autre concession aux Russes, la résolution omet de blâmer le gouvernement syrien pour l'attaque du 21 août. Mais elle précise que tout responsable de l'utilisation d'armes chimiques devra répondre de ses actes. Le projet de texte, qui doit encore être adopté par le Conseil, précise que l'utilisation d'armes chimiques est une atteinte à la paix internationale et la sécurité. Une phrase susceptible de fournir une base juridique à un engagement ultérieur de l'ONU pour faire respecter les engagements syriens sur les armes chimiques.
C'est maintenant à l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques qu'il va revenir de définir un plan d'identification et de destruction de l'arsenal syrien. La résolution pourrait passer dans la foulée de la présentation de ce plan, sans doute dans les prochains jours, peut-être même dès ce weekend. L'ambassadeur américain à l'ONU, Samantha Power, a salué «la création d'une norme» importante qui prohibe l'arme chimique. Un parcours du combattant à l'issue imprévisible attend maintenant la communauté internationale en Syrie, où des inspecteurs vont devoir se déployer, pour rassembler les stocks prohibés puis le détruire. Les écueils potentiels sont nombreux. La date butoir pour la destruction des stocks a été fixée à mi 2014.
Sur le front iranien, le ton était aussi plutôt à l'optimisme après les discussions entre le ministre des Affaires étrangères iranien Javad Zarif et les ministres du groupe 5+1. Zarif a parlé d'une rencontre «très substantielle» et pragmatique. Il a exprimé l'espoir que les Occidentaux acceptent une préservation des capacités iraniennes d'enrichissement d'uranium à condition que l'Iran puisse prouver de manière crédible que l'utilisation en serait civile. Lady Ashton, diplomate en chef de l'UE qui coordonne les négociations 5+1, a évoqué «une bonne atmosphère, énergique».
Source : Le Figaro
Accord au Conseil de sécurité sur la Syrie. Discussions «positives» avec l'Iran sur le dossier du nucléaire, lors de la réunion des ministres des Affaires étrangères 5+1. La tonalité semblait au compromis ce jeudi soir à l'ONU, même si de nombreuses incertitudes pèsent sur le ballet diplomatique en cours sur ces deux fronts.
Les cinq membres permanents du Conseil de sécurité ont annoncé ce jeudi soir être parvenus à

Un parcours du combattant à l'issue imprévisible
Autre concession aux Russes, la résolution omet de blâmer le gouvernement syrien pour l'attaque du 21 août. Mais elle précise que tout responsable de l'utilisation d'armes chimiques devra répondre de ses actes. Le projet de texte, qui doit encore être adopté par le Conseil, précise que l'utilisation d'armes chimiques est une atteinte à la paix internationale et la sécurité. Une phrase susceptible de fournir une base juridique à un engagement ultérieur de l'ONU pour faire respecter les engagements syriens sur les armes chimiques.
C'est maintenant à l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques qu'il va revenir de définir un plan d'identification et de destruction de l'arsenal syrien. La résolution pourrait passer dans la foulée de la présentation de ce plan, sans doute dans les prochains jours, peut-être même dès ce weekend. L'ambassadeur américain à l'ONU, Samantha Power, a salué «la création d'une norme» importante qui prohibe l'arme chimique. Un parcours du combattant à l'issue imprévisible attend maintenant la communauté internationale en Syrie, où des inspecteurs vont devoir se déployer, pour rassembler les stocks prohibés puis le détruire. Les écueils potentiels sont nombreux. La date butoir pour la destruction des stocks a été fixée à mi 2014.
Sur le front iranien, le ton était aussi plutôt à l'optimisme après les discussions entre le ministre des Affaires étrangères iranien Javad Zarif et les ministres du groupe 5+1. Zarif a parlé d'une rencontre «très substantielle» et pragmatique. Il a exprimé l'espoir que les Occidentaux acceptent une préservation des capacités iraniennes d'enrichissement d'uranium à condition que l'Iran puisse prouver de manière crédible que l'utilisation en serait civile. Lady Ashton, diplomate en chef de l'UE qui coordonne les négociations 5+1, a évoqué «une bonne atmosphère, énergique».
Source : Le Figaro
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