Assad met en garde contre «une guerre régionale» en cas de frappe occidentale

Le président syrien Bachar el-Assad a mis en garde lundi contre le risque d'«une guerre régionale» en cas d'attaque occidentale sur son pays, soulignant que «le chaos est l'extrémisme vont se répandre dans la région».
Dans un entretien exclusif avec le quotidien français Le Figaro, le président Assad décrit le
Moyen-Orient comme «un baril de poudre, et le feu s'en approche aujourd'hui».
«Après la première frappe occidentale personne ne peut savoir ce qui se passera. Tout le monde perdra le contrôle de la situation lorsque le baril de poudre explosera. Le chaos et l'extrémisme se répandront. Le risque d'une guerre régionale existe», a-t-il averti.
Propagation du terrorisme
«80 à 90% de ceux que nous combattons appartiennent à al-Qaïda», a précisé le chef d’Etat indiquant avoir mis en garde ses voisins, la Jordanie et la Turquie, contre les risques de «propagation du terrorisme».
«Nous leur avons envoyé des messages directs et indirects. La Jordanie en est consciente, malgré les pressions qu'elle subit pour devenir un lieu de passage des terroristes. Quant à Erdogan (Recep Tayyip Erdogan, le Premier ministre turc), je ne pense pas du tout qu'il est conscient de ce qu'il fait», a-t-il encore dit.
Interrogé par le journaliste français Georges Malbrunot, M. Assad a une nouvelle fois démenti les accusations selon lesquelles «le régime syrien aurait recouru aux armes chimiques».
Où est la logique?
«Quiconque accuse doit donner des preuves. Nous avons défié les États-Unis et la France d'avancer une seule preuve. MM. Obama et Hollande en ont été incapables, y compris devant leurs peuples. (…) Je ne dis nullement que l'armée syrienne possède ou non de telles armes. Supposons que notre armée souhaite utiliser des armes de destruction massive: est-il possible qu'elle le fasse dans une zone où elle se trouve elle-même et où des soldats ont été blessés par ces armes, comme l'ont constaté les inspecteurs des Nations unies en leur rendant visite à l'hôpital où ils sont soignés? Où est la logique?», a-t-il martelé.
Alors que Paris est en première ligne au côté de Washington pour mener une riposte, le président Assad a mis en garde contre une «politique hostile au peuple syrien».
Le peuple français n'est pas notre ennemi
«Quiconque contribue au renforcement financier et militaire des terroristes est l'ennemi du peuple syrien. Quiconque œuvre contre les intérêts de la Syrie et de ses citoyens est un ennemi», a-t-il expliqué.
«Le peuple français n'est pas notre ennemi, mais la politique de son État est hostile au peuple syrien. Dans la mesure où la politique de l'État français est hostile au peuple syrien, cet État sera son ennemi», a souligné M. Assad.
Et de poursuivre: «Cette hostilité prendra fin lorsque l'État français changera de politique. Il y aura des répercussions, négatives bien entendu, sur les intérêts de la France».
Le président français François Hollande s'est déclaré la semaine dernière «déterminé» à frapper la Syrie, alors qu’à Washington, Barack Obama, qui s'est dit «prêt» samedi à frapper le régime syrien mais a demandé un vote du Congrès, multiplie les appels téléphoniques à destination de membres de la Chambre des représentants et du Sénat pour tenter de convaincre les élus, qui doivent se prononcer dans la semaine du 9 septembre.
Source: La Figaro et rédaction
Dans un entretien exclusif avec le quotidien français Le Figaro, le président Assad décrit le

«Après la première frappe occidentale personne ne peut savoir ce qui se passera. Tout le monde perdra le contrôle de la situation lorsque le baril de poudre explosera. Le chaos et l'extrémisme se répandront. Le risque d'une guerre régionale existe», a-t-il averti.
Propagation du terrorisme
«80 à 90% de ceux que nous combattons appartiennent à al-Qaïda», a précisé le chef d’Etat indiquant avoir mis en garde ses voisins, la Jordanie et la Turquie, contre les risques de «propagation du terrorisme».
«Nous leur avons envoyé des messages directs et indirects. La Jordanie en est consciente, malgré les pressions qu'elle subit pour devenir un lieu de passage des terroristes. Quant à Erdogan (Recep Tayyip Erdogan, le Premier ministre turc), je ne pense pas du tout qu'il est conscient de ce qu'il fait», a-t-il encore dit.
Interrogé par le journaliste français Georges Malbrunot, M. Assad a une nouvelle fois démenti les accusations selon lesquelles «le régime syrien aurait recouru aux armes chimiques».
Où est la logique?
«Quiconque accuse doit donner des preuves. Nous avons défié les États-Unis et la France d'avancer une seule preuve. MM. Obama et Hollande en ont été incapables, y compris devant leurs peuples. (…) Je ne dis nullement que l'armée syrienne possède ou non de telles armes. Supposons que notre armée souhaite utiliser des armes de destruction massive: est-il possible qu'elle le fasse dans une zone où elle se trouve elle-même et où des soldats ont été blessés par ces armes, comme l'ont constaté les inspecteurs des Nations unies en leur rendant visite à l'hôpital où ils sont soignés? Où est la logique?», a-t-il martelé.
Alors que Paris est en première ligne au côté de Washington pour mener une riposte, le président Assad a mis en garde contre une «politique hostile au peuple syrien».
Le peuple français n'est pas notre ennemi
«Quiconque contribue au renforcement financier et militaire des terroristes est l'ennemi du peuple syrien. Quiconque œuvre contre les intérêts de la Syrie et de ses citoyens est un ennemi», a-t-il expliqué.
«Le peuple français n'est pas notre ennemi, mais la politique de son État est hostile au peuple syrien. Dans la mesure où la politique de l'État français est hostile au peuple syrien, cet État sera son ennemi», a souligné M. Assad.
Et de poursuivre: «Cette hostilité prendra fin lorsque l'État français changera de politique. Il y aura des répercussions, négatives bien entendu, sur les intérêts de la France».
Le président français François Hollande s'est déclaré la semaine dernière «déterminé» à frapper la Syrie, alors qu’à Washington, Barack Obama, qui s'est dit «prêt» samedi à frapper le régime syrien mais a demandé un vote du Congrès, multiplie les appels téléphoniques à destination de membres de la Chambre des représentants et du Sénat pour tenter de convaincre les élus, qui doivent se prononcer dans la semaine du 9 septembre.
Source: La Figaro et rédaction
Comments


