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Neuf pays européens veulent surveiller leurs ressortissants qui se battent en Syrie

Neuf pays européens veulent surveiller leurs ressortissants qui se battent en Syrie
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Neuf pays de l'UE, dont la France et la Belgique, ont demandé jeudi 31 août la création d'un fichier européen de données personnelles des passagers des compagnies aériennes pour empêcher les départs de jeunes Européens vers les zones de conflit et lutter contre le terrorisme.

«Un des outils les plus efficaces pour assurer le suivi de ces personnes, à la fois quand elles se rendent en Syrie, voire dans d'autres zones de conflit, mais également lorsqu'elles reviennent dans leur pays, serait de pouvoir disposer d'un système dit de PNR («passenger name record») européen», ont expliqué dans un communiqué commun le ministre français de l'Intérieur Manuel Valls et son homologue belge Joelle Milquet.

Leur demande adressée au Parlement européen où le dossier est actuellement bloqué, estNeuf pays européens veulent surveiller leurs ressortissants qui se battent en Syrie soutenue par l'Allemagne, l'Italie, le Luxembourg, les Pays-Bas, la Pologne, le Royaume Uni et la Suède, ont-ils précisé. Ce fichier «permettrait aux autorités compétentes de détecter et de suivre les déplacements de ces personnes, afin de repérer et d'empêcher ceux, souvent jeunes et vulnérables, qui pourraient être tentés de risquer leur vie en se rendant dans cette zone de conflits, mais également, le cas échéant, de prévenir la commission d'attentats sur le sol européen ou lutter contre certaines infractions graves», ont souligné les deux ministres.

La France et la Belgique sont deux des pays de l'UE les plus concernés par les «jihadistes européens» partis combattre en Syrie et qui pourraient «représenter une menace» une fois rentrés. Entre 400 et 500 Européens sont partis en Syrie dont 120 originaires de France, selon les données fournies par Manuel Valls au cours d'une réunion en juin avec ses homologues européens à Luxembourg. «Tous ne sont pas des jihadistes et des terroristes, mais nous avons suffisamment d'éléments qui suscitent l'inquiétude», avait précisé le ministre français.

Le coordinateur européen de la lutte contre le terrorisme, Gilles de Kerchove, évalue pour sa part à «600 ou plus» le nombre des extrémistes européens. Il souligne les difficultés rencontrées pour empêcher les départs dans le cas de jeunes ayant une double nationalité, ce qui leur permet de gagner un pays d'Afrique du Nord d'où ils partent ensuite pour la Turquie, pays de transit sur la route de la Syrie. Le même itinéraire sert pour les retours.

Source : Midi Libre

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