Japon/Fukushima: Des fruits et légumes mutants affolent les internautes

Des photos effrayantes de fruits et de légumes mal formés circulent sur les réseaux sociaux. Ils auraient été cueillis dans la région de Fukushima au Japon.
Quelques mois après la catastrophe de Fukushima, des internautes japonais ont publié sur les réseaux sociaux des photos de fruits, légumes, végétaux et animaux «mutants» censés avoir été découverts dans des villages et des villes proches de la centrale nucléaire. Inquiétantes, elles refont surface sur le net.
Maïs à deux têtes, tomates avec de multiples excroissances, orange bicolore. Des plantes et des

Expert en nucléaire pour Greenpeace suisse, Florian Kasser n'exclut pas cette hypothèse mais préfère rester prudent: «Sans données scientifiques, il est impossible de connaître les causes réelles de ces malformations.» Postés par des internautes japonais sur Twitter, la plupart de ces clichés ne sont ni datés, ni localisés. Difficile donc de vérifier leur provenance exacte
Papillons mutants
Ces photos inquiétantes en provenance du Japon ne sont pas une première. Depuis la catastrophe de Fukushima, des images d'espèces animales mal formées ainsi que de nombreuses rumeurs circulent sur les réseaux sociaux créant des vagues de panique.
Des chercheurs ont affirmé l'année passée avoir découvert au Japon une forme mutante de papillons quelques mois après l'accident nucléaire. Exposés à la radioactivité, les insectes auraient développé des anomalies, notamment des ailes plus petites et une malformation des yeux.
Plus récemment, un poisson aurait été capturé au large de la ville de Hitachi avec une quantité de césium radioactif de 1000 becquerels par kilogramme, alors que la limite pour les aliments a été fixée à 100 becquerels par kilogramme.
Risques moindres
Début 2013, l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) a publié un rapport sur les risques d'empoisonnement par radiation dans la région de Fukushima. Cette publication relativise les conséquences sanitaires de l'accident nucléaire au Japon et en dehors, tout en admettant que le risque de cancer pourrait être accru dans la zone directement touchée.
La centrale de Fukushima avait été fortement endommagée par un séisme suivi d'un tsunami le 11 mars 2011 dans le nord-est du Japon. La coupure de l'alimentation électrique provoquée par la déferlante avait causé un arrêt des systèmes de refroidissement du combustible, qui avait fondu dans le cœur de trois des six réacteurs du site, d'où la présence d'éléments radioactifs en mer, dans l'air et au sol.
Source :Tribune de Genève