«Israël» furieux contre une décision de l’UE

Les autorités israéliennes sont furieuses de la nouvelle directive de Bruxelles excluant les Territoires palestiniens occupés des accords de coopération entre l'Union européenne et «Israël». Selon cette décision de la Commission, les colonies israéliennes ne pourront dorénavant plus bénéficier des nouveaux projets de coopération économique, financements, bourses, programmes de recherches ou prix, émanant de l'Union ou de ses États membres.
Benyamin Netanyahou a dénoncé cette mesure comme une ingérence étrangère visant à imposer par la force des frontières à «Israël»: «Nous n'acceptons aucun diktat extérieur sur nos frontières», a déclaré mardi le premier ministre israélien après une réunion d'urgence de son cabinet. «Cette question ne pourra être décidée que par des négociations directes.»
«Un mur de Berlin politique et économique»
Dans un entretien à paraître accordé au quotidien allemand Die Welt, Netanyahou a comparé la
mesure à «un mur de Berlin politique et économique au centre de Jérusalem», susceptible de faire «perdre la confiance d'Israël dans la neutralité de l'Europe». Le ministre de l'Économie, Naftali Bennett, a, quant à lui, qualifié la décision de l'Union européenne «d'attaque terroriste contre toutes les chances de paix».
Tzipi Livni, qui avait mis en garde à plusieurs reprises son gouvernement contre la probabilité de telles actions, a été la seule personnalité à rappeler que cette mesure était largement prévisible: «Cette décision sonne comme un rappel. Il est regrettable que nous en soyons arrivés à une telle situation, a déclaré le ministre de la Justice, mais j'espère à présent que tous ceux qui pensaient que nous pouvions continuer dans une voie sans issue, et qui disaient que la situation actuelle n'avait jamais été aussi bonne, vont réaliser que nous devons agir et entamer des négociations.»
Sortir de l'ambiguïté
La délégation de l'Union européenne à al-Qods occupée (Jérusalem) s'est étonnée de la surprise des Israéliens. En faisant le distinguo entre l'entité sioniste dans ses frontières de 1967 et les territoires occupés pendant la guerre des Six-Jours (Cisjordanie, Jérusalem-Est, bande de Gaza et plateau du Golan), la nouvelle directive est conforme à la politique officielle de l'Union et celle de ses États membres, qui ne reconnaissent pas l'annexion unilatérale israélienne de «Jérusalem-Est» et du Golan, et considèrent comme illégales les colonies de Cisjordanie.
L'Union européenne s'abstenait déjà tacitement de financer des projets de l'autre côté de la soi-disant «Ligne verte». Mais c'est la première fois que l'Union européenne prend une mesure aussi claire et introduit un distinguo entre «Israël» et les Territoires occupés en 1967. Politiquement, cela va obliger le gouvernement israélien à sortir de l'ambiguïté et à stipuler par écrit pour chaque accord passé avec l'UE ou un État membre que les colonies de Cisjordanie mais aussi «Jérusalem-Est» ne font pas partie d'«Israël».
Les Israéliens craignent que cette mesure ne soit que le début d'un processus qui pourrait déboucher sur des sanctions économiques, portant notamment sur la production des colonies. Même si Netanyahou est officiellement toujours en faveur de la «solution à deux États», plusieurs de ses ministres n'ont pas hésité à multiplier ces derniers mois les déclarations provocatrices, jugeant que la création d'un État palestinien était dépassée.
Source : Le Figaro et rédaction
«Un mur de Berlin politique et économique»
Dans un entretien à paraître accordé au quotidien allemand Die Welt, Netanyahou a comparé la

Tzipi Livni, qui avait mis en garde à plusieurs reprises son gouvernement contre la probabilité de telles actions, a été la seule personnalité à rappeler que cette mesure était largement prévisible: «Cette décision sonne comme un rappel. Il est regrettable que nous en soyons arrivés à une telle situation, a déclaré le ministre de la Justice, mais j'espère à présent que tous ceux qui pensaient que nous pouvions continuer dans une voie sans issue, et qui disaient que la situation actuelle n'avait jamais été aussi bonne, vont réaliser que nous devons agir et entamer des négociations.»
Sortir de l'ambiguïté
La délégation de l'Union européenne à al-Qods occupée (Jérusalem) s'est étonnée de la surprise des Israéliens. En faisant le distinguo entre l'entité sioniste dans ses frontières de 1967 et les territoires occupés pendant la guerre des Six-Jours (Cisjordanie, Jérusalem-Est, bande de Gaza et plateau du Golan), la nouvelle directive est conforme à la politique officielle de l'Union et celle de ses États membres, qui ne reconnaissent pas l'annexion unilatérale israélienne de «Jérusalem-Est» et du Golan, et considèrent comme illégales les colonies de Cisjordanie.
L'Union européenne s'abstenait déjà tacitement de financer des projets de l'autre côté de la soi-disant «Ligne verte». Mais c'est la première fois que l'Union européenne prend une mesure aussi claire et introduit un distinguo entre «Israël» et les Territoires occupés en 1967. Politiquement, cela va obliger le gouvernement israélien à sortir de l'ambiguïté et à stipuler par écrit pour chaque accord passé avec l'UE ou un État membre que les colonies de Cisjordanie mais aussi «Jérusalem-Est» ne font pas partie d'«Israël».
Les Israéliens craignent que cette mesure ne soit que le début d'un processus qui pourrait déboucher sur des sanctions économiques, portant notamment sur la production des colonies. Même si Netanyahou est officiellement toujours en faveur de la «solution à deux États», plusieurs de ses ministres n'ont pas hésité à multiplier ces derniers mois les déclarations provocatrices, jugeant que la création d'un État palestinien était dépassée.
Source : Le Figaro et rédaction
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