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Des talibans pakistanais combattent désormais en Syrie

Des talibans pakistanais combattent désormais en Syrie
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Les taliban pakistanais ont établi des bases et envoyé des centaines d'hommes en Syrie pour lutter au côté des miliciens de la soi-disant «opposition syrienne», selon des commandants du Tehrik-e-Taliban Pakistan (TTP). Cette stratégie vise à consolider les liens avec le commandement central d'Al-Qaïda, disent-ils.

«Quand nos frères ont eu besoin de notre aide, nous avons envoyé des centaines de combattantsDes talibans pakistanais combattent désormais en Syrie aux côtés de nos amis arabes», a déclaré dimanche 14 juillet un haut commandant du TTP. Il a affirmé que son mouvement diffuserait prochainement des vidéos de «victoires» en Syrie.

Un autre commandant du TTP, également sous anonymat, a déclaré que la décision d'envoyer des combattants en Syrie avait été prise à la demande d'«amis arabes». «Nos frères arabes étant venus nous soutenir, nous sommes tenus de les aider dans leurs pays respectifs et c'est ce que nous avons fait en Syrie», a-t-il expliqué. «Nous avons établi nos propres bases en Syrie. Certains de nos gens y vont et reviennent après avoir combattu un certain temps là-bas.»

Ce renfort des taliban pakistanais survient à un moment de tensions très fortes entre les groupes radicaux, dont le Front Al Nosra, et la soi-disant «Armée syrienne libre» (ASL). Des tensions exacerbées par le meurtre, jeudi, d'un haut gradé de l'ASL par des membres de l'«Etat islamique en Irak et au Levant» (EIIL), affilié à Al-Qaïda.

Mandataire d'al-Qaïda

Le Tehrik-e-Taliban est étroitement lié à Al-Qaïda et aux groupes extrémistes. Ahmed Rashid, auteur pakistanais spécialiste des taliban, estime que le TTP est «resté en quelque sorte un mandataire d'Al-Qaïda. Ces étrangers sont pris en charge et entraînés par les taliban». «Ils agissent comme des djihadistes, avec précisément les mêmes objectifs qu'Al-Qaïda. C'est une manière, je suppose, de cimenter les relations avec les groupes militants syriens (...) et d'élargir leur sphère d'influence.»

Source : agences et rédaction

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