Le Comité parlementaire sur l’information enquête sur le scandale des écoutes US

Le Comité parlementaire sur l'information et les communications s’est penché sur l’affaire scandaleuse de la demande faite par l’ambassade américaine au Liban au directeur général de la Sécurité Intérieure et au Ministère de télécoms de lui fournir des informations sur les deux sociétés de cellulaire.
Le Président du comité, le député Hassan Fadelallah du bloc de la Résistance, a déclaré que si cette affaire est confirmée, elle est dangereuse et sensible, et viole la souveraineté nationale. Il a souligné que « cette question relève de la responsabilité et de la sécurité nationale de l’Etat, et non pas de calculs politiques ».
Hassan Fadelallah a ajouté que «cette initiative vise à réhabiliter la souveraineté des institutions étatiques, c’est pourquoi elle a été renvoyé aux institutions» notant que «la question touche à la souveraineté nationale, par conséquent nous refusons une telle demande venant de l'ambassade du U. S, syrienne ou iranienne ou autres, parce que la souveraineté nationale ne peut pas être lésée.
"Le débat serait poursuivi la semaine prochaine au parlement où le général Rifi présentrait les documents juridiques et tous les dossiers relatifs à cette question" a-t-il ajouté, refutant toute violation de la souverainté nationale.
Le quotidien ''Assafir'' aurait publié des informations dévoilant qu'un fonctionnaire de l'ambassade américaine au Liban s'est rendu au bureau du chef de département de recherche des Forces de Sécurité Intérieure pour lui remettre une enveloppe blanche signée par l'ambassade. Celle-ci demande aux FSI de leur donner des informations autour des deux opérateurs de réseau mobile, Alfa et MTC Touch: leurs bureaux, leur dispersion, les détails techniques du secteur des télécommunications etc. Cette demande a été transférée aux deux compagnies. L'une d'entre elles a refusé de présenter ses informations après avoir eu le feu vert du ministre des Télécoms. C'est alors que l'ambassade présente une seconde demande auprès de la police judiciaire, du ministre de l'Intérieur et du ministre des Télécoms qui lui-même a refusé cet appel en considérant ce genre d'informations confidentielles.

