Explosions visant l’armée libanaise à Hermel

Une nouvelle fois l’institution militaire est visée par des attaques suspicieuses.

Trois personnes ont été blessées, dont deux soldats libanais, dans l'explosion dimanche de deux bombes à l'entrée principale de la ville de Hermel, au nord-est du Liban.

La première bombe a été placée au bord de la route à 200 mètres d'un barrage de l'armée libanaise et a explosé vers 8h00 au passage du véhicule de Imane Nassereddine. Celle-ci a été blessée et transportée à l'hôpital gouvernemental de Hermel.

A l'arrivée d'une patrouille de l'armée au lieu de l’explosion, un second engin a explosé près du Jeep militaire.

L’officier Elie Abi Nader et le soldat Houssam Rahmoune ont été blessés et transportés à l'hôpital.

Un jeep militaire et deux véhicules civils auraient été endommagés par la déflagration.

L'armée a bouclé la région et ouvert une enquête sur ces deux attentats.

La ville de Hermel est frontalière avec la province de Homs en Syrie.

Les 10 et 28 juin, deux incidents similaires s'étaient produits dans la Békaa. Selon les médias libanais, les attaques visaient des «convois sécuritaires».

En mai dernier, des extrémistes ont attaqué un barrage de l'armée libanaise, dans la montagne de Ersal, avant d'exécuter trois soldats après les avoir désarmés. Dans la même région, deux soldats libanais avaient été tués, en février dernier, lorsqu'une patrouille de l'armée était tombée dans un guet-apens alors qu'elle poursuivait un dangereux terroriste recherché par la justice.

Les barrages de l'armée dans la région constituent une entrave de taille à la liberté de mouvement des groupes extrémistes composés de Libanais et de Syriens qui soutiennent les rebelles et à leur logistique entre leurs bases militaires à Ersal et les fronts dans la région centrale en Syrie, entre Qousseir et Homs. Les attaques contre la troupe visaient par conséquent à dégager les voies de ravitaillement avec la Syrie.

Source: agences et rédaction