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Tripoli à la merci de la folie meurtrière des miliciens

Tripoli à la merci de la folie meurtrière des miliciens
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Tripoli est à feu et à sang et l'armée, prise pour cible par les miliciens extrémistes, ne dispose pas de la couverture politique nécessaire pour rétablir le calme, à cause de la duplicité du langage des hommes politiques de la ville et de la paralysie imposée par la présence d'un gouvernement démissionnaire.

Douze personnes ont été tuées et des dizaines d'autres blessés jusqu'à présent et les violents combats se poursuivent par intermittence sans perspective d'une trêve prochaine. Ce bilan élevé est dû à l'utilisation par les miliciens d'armes nouvelles, comme des mortiers et des roquettes de gros calibres, qui ont frappé des zones éloignées du théâtre habituel des confrontations, entre les quartiers de Bab el-Tebbané et de Jabal Mohsen. Le chef du Parti arabe démocratique (8-Mars), Rifaat Eid, a lancé un sévère avertissement aux miliciens adverses, affirmant que sa formation allait se défendre face à l'impuissance de l'armée.

Le ministre de l'Intérieur, Marwan Charbel, a confirmé hier les informations selon lesquelles des miliciens syriens prenaient part à ces combats, qui ont éclaté dimanche après les cuisants revers subis par les rebelles syriens dans la ville de Qoussair, dans le centre de la Syrie.

Tripoli à la merci de la folie meurtrière des miliciens

Le ministre de la Défense, Fayez Ghosn, a pour sa part mis en garde contre la sédition au Liban si l'armée ne parvient pas à mettre fin aux violences à Tripoli. «L'armée joue un rôle important dans la ville. Le feu vert lui a été donné par les forces politiques pour faire le nécessaire», a-t-il dit, avant d'appeler les responsables politiques à lever la couverture dont pourraient bénéficier ceux qui menacent la sécurité de la ville. «Les affrontements de Tripoli sont le reflet des développements en Syrie», a conclu M. Ghosn.

Mercredi matin, Tripoli était paralysée. Les écoles et les universités sont restées fermées, alors que les souks et les routes étaient déserts. Des tirs de francs-tireurs et des accrochages intermittents étaient signalés entre les quartiers rivaux.

Après une brève accalmie, la tension est remontée lorsque l'Armée libanaise a essayé d'enlever les barricades installées rue de Syrie, qui sépare Jabal Mohsen de Bab el-Tebbané. Les tirs ont ensuite repris de plus belle et même les ambulances ont été la cible des miliciens.

L'armée a publié un communiqué appelant les habitants au Liban-Nord à ne pas croire certaines rumeurs diffusées à travers des messages sur le téléphone portable et visant à semer la discorde confessionnelle entre les Libanais.

Après Tripoli, la mouvance extrémiste a tenté de déplacer la tension vers Saïda mercredi matin. Des partisans du cheikh salafiste Ahmad el-Assir ont bloqué plusieurs routes du chef-lieu du Liban-Sud, notamment celle qui mène au nouveau cimetière de la ville. L'armée s'est massivement déployée pour prévenir les incidents.

Source : mediaramalb.wordpress.com

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