Koweït: Deux ans de prison ferme pour un tweet injurieux envers l’émir

Twitter aujourd’hui au Koweït est devenu un exercice bien périlleux si l’on y exprime des opinions politiques. Une critique de l’émir Sabah Al-Ahmad Al-Sabah, directe ou allusive, se solde désormais systématiquement par la prison. Les procès de cyberactivistes s’enchaînent depuis plusieurs mois.

Le Koweït a connu une vague inédite de manifestations, liées au changement du code électoral juste avant les élections législatives de décembre dernier. C’est sur un compte Twitter anonyme que s’organisent la plupart de ces manifestations interdites. Depuis, le Koweït enchaîne les procès politiques, avec comme cible principale les réseaux sociaux. Il s'agit d'une nouveauté dans ce riche émirat, qui comptait jusqu’ici la presse la plus libre du Golfe. Mais l’émir, dont la figure a été progressivement désacralisée au fil des événements semble sur la défensive. La critique n’est plus tolérée.
L’opposition divisée essaie depuis des mois de se rassembler en une force commune. Mais la dynamique des manifestations s’est affaiblie. Tous attendent le verdict de la Cour constitutionnelle en juin prochain sur l’amendement du code électoral. Une remise en cause pourrait annuler l’élection du Parlement actuel, majoritairement proche du pouvoir.
Source : RFI
Comments
