L’Arabie Saoudite menace de bloquer trois sites de communication en ligne
Les applications mobiles Viber, Skype et Whatsapp risquent d'être menacées de blocage par les autorités saoudiennes.
Trois applications de communication en ligne sont menacées de blocage en Arabie Saoudite. Il s’agit de Skype, WhatsApp et Viber qui permettent des échanges audio et vidéo sur internet. Des échanges qui échappent manifestement au contrôle des autorités saoudiennes. C’est bien ce qui les dérange. Ces trois entités avaient jusqu’à samedi dernier délai pour fournir leurs contenus au régulateur des télécoms local, la Commission des technologies de l’information et de la communication.
La menace de bloquer les versions smartphones de Skype, WhatsApp et Viber semble se
confirmer. Ce n’est pas une rumeur. Officiellement, l’autorité saoudienne de régulation des télécoms leur demande de respecter la règlementation. Sans préciser pour autant la nature de ces violations.Autre allégation, commerciale cette fois, les trois principaux opérateurs de la téléphonie en Arabie Saoudite que sont STC, Mobily et Zain sont montés au créneau. Ils estiment être victimes de concurrence déloyale.
Dans ce jeu de dupes, et dans un contexte social en effervescence, il faut surtout y voir un enjeu politique. Entre les réseaux sociaux comme Twitter, par exemple, qui distille 50 millions de tweets par mois dans le royaume, Facebook, Skype, Viber, WhatsApp, c'est une véritable avalanche de sites et les autorités saoudiennes craignent la perte de tout contrôle.
Il y a 3 ans, BlackBerry avait déjà dû passer un accord avec les autorités saoudiennes pour un accès au contenu des messages. Autre exemple aux Emirats arabes unis, pays voisin, l'application de Skype a été bloquée par le régulateur national. C’est la sanction qui attend WhatsApp, Viber et Skype s’ils ne fournissent pas les moyens de surveiller leurs contenus aux autorités saoudiennes.
Pourquoi Riyad cherche-t-elle à bloquer ces applications ? Existent-elles dans ce pays, où le taux d’exécutions est le plus élevé au monde et les simples droits de l'homme sont bafoués, des violations que les autorités peinent à voiler?
Source : RFI
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