Navire avec matériel militaire pour «Israël»: La France complice du génocide à Gaza

Par AlAhed avec agences
Le cargo Cosco Shipping Pisces, transportant du matériel militaire destiné à l’armée «israélienne», est attendu le 30 juillet au port de Fos-sur-Mer, en France, indique un communiqué de la campagne Boycott, désinvestissement et sanctions (BDS).
Des collectifs citoyens, syndicats et ONG dénoncent la complicité du gouvernement français dans le génocide en cours à Gaza, et appellent à une mobilisation populaire massive ainsi qu’à un embargo militaire total contre «Israël».
Selon les informations publiées par les organisateurs de cette mobilisation, le navire opéré par Evergreen, transporte cinq conteneurs contenant 136 tonnes d’acier à usage militaire. Cette cargaison est destinée à «Israeli Military Industry» (IMI), un des principaux fournisseurs de l’armée «israélienne».
Après avoir échoué à procéder au transbordement de cette cargaison au port du Pirée en Grèce le 27 juillet, en raison d’une mobilisation syndicale et citoyenne coordonnée par ENEDEP, la Fédération des syndicats du Pirée, et BDS Grèce, le navire a été contraint de modifier son itinéraire, contournant la contestation en passant par l’Italie, l’Espagne puis la France.
En Italie, le syndicat USB, via sa Coordination nationale Mer et Ports, a également condamné le transit de matériel militaire vers «Israël», exigeant que le port de Gênes soit déclaré «zone interdite aux navires à destination ou en provenance d’Israël».
En France, les dockers de la CGT ont exprimé leur opposition à toute implication dans la chaîne logistique de l’armée «israélienne», affirmant leur refus de «toute aide ou assistance au génocide en cours à Gaza».
Les organisations dénoncent une violation flagrante du droit international par la France, notamment de la Convention pour la prévention et la répression du crime de génocide, ainsi que de l’article 6 du Traité sur le commerce des armes des Nations Unies. Elles rappellent que l’article 16 de la Commission du droit international établit la responsabilité des États qui aident un autre État à commettre un acte internationalement illicite.
La colère est d’autant plus vive que la France était absente de la Conférence de Bogota qui s’est tenue mi-juillet, où 12 États ont adopté des mesures concrètes pour mettre fin à leur complicité avec ce qu’ils appellent le régime génocidaire «israélien». Parmi ces mesures : l’interdiction du transit, de l’accostage et de l’entretien de tout navire susceptible de transporter du matériel militaire vers «Israël».
Pour les organisateurs de la mobilisation, le Cosco Shipping Pisces est un maillon direct de la chaîne d’approvisionnement du génocide. Sa présence dans les ports français est perçue comme une complicité active, contre laquelle ils appellent à renforcer la pression populaire, syndicale et politique, en réitérant leur demande : un embargo militaire total et l’arrêt immédiat de tout soutien logistique à la flotte de la mort.
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