Syrie: un cheikh assassiné, décapité, le corps traîné à Alep

Une semaine après l’attentat terroriste qui a visé le célèbre dignitaire religieux, cheikh Mohammad Saïd al-Bouti, dans une mosquée de Damas, un nouveau religieux a été assassiné, samedi à Alep, par les rebelles avec une barbarie indescriptible.
Cheikh Hassan Seifeddine, l’imam de la mosquée al-Hassan, dans l'est du quartier de Cheikh
La chaîne officielle d'informations en continu al-Ikhbariya a rapporté que le cheikh avait été «égorgé», citant les autorités religieuses à Alep.
«Les ulémas d'Alep dénoncent ce crime ignoble commis par les ennemis de l'humanité qui ont assassiné cheikh Hassan Seifeddine et ont posé sa tête sur le minaret de la mosquée al-Hassan», a rapporté la télévision.
Et d’ajouter: «Les dignitaires ont réclamé que l'armée syrienne libère la Syrie des criminels mercenaires porteurs de la pensée obscurantiste», en référence aux extrémistes.
Selon le site d’informations Syria Truth, citant des sources sur place, le cheikh Seifeddine, âgé de 80 ans, «a été décapité, et sa tête a été plantée sur le minaret de sa mosquée. Puis, son cadavre a été traîné dans les rues du quartier de Cheikh Makssoud». Ce secteur à majorité kurde est hostile à l’insurrection.
Syria Truth assure que l’assassinat a été perpétré par des éléments du front al-Nosra d’al-Qaïda, en collaboration avec les milices de l’Union démocratique kurde, et ce dans une tentative d’occuper le quartier.
Incitation à la criminalité
Sur une page Facebook des insurgés, intitulée «les collaborateurs de la clique au pouvoir en Syrie et les recherchés par le peuple libre», cheikh Seifeddine était qualifié de «chabbih», (terme qui de
La menace y est très claire: «Nous viendrons à toi, ne t'évade pas», est-il écrit.
Depuis l’éclatement de la crise en Syrie, les rebelles armés s’activent sur les réseaux sociaux, lançant des menaces de meurtre, individuel ou collectif, contre les civils et les partisans du régime de Damas.
Dans ce contexte, des observateurs accusent une menace préliminaire exprimée ouvertement de la part de la figure de proue de l’insurrection syrienne, Haytham al-Maleh, lequel dirige la milice «Liwa al-Islam», d’être derrière le bombardement de la cafeteria de l’université de Damas, qui s’est soldé par la mort de 15 étudiants.
Quelques jours avant le pilonnage, Maleh avait écrit sur son compte Twitter: «Il incombe aux étudiants de l’Université de Damas des responsabilités, dont la plus importante est la désobéissance civile et les obsèques, le pays est en guerre, s’ils n’acquiescent pas, leur université aura le même sort que celle d’Alep».
Le mois de janvier dernier, 82 étudiants de l’université d’Alep ont péri et 160 autres ont été blessés, dans un pilonnage aux missiles, perpétré par les miliciens en plein examen.
Source: Divers, édité par: moqawama.org
Makssoud, dans le nord d'Alep, a été «assassiné dans la nuit de vendredi à samedi par des terroristes qui ont mutilé son corps par la suite», a indiqué samedi l'agence officielle syrienne Sana.
plus en plus désigne les civils mis à mort) et de «maudit».
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