Liban: le PM Mikati remet officiellement sa démission, Tripoli s’embrase de nouveau

Quelques minutes après l’annonce de la démission du gouvernement vendredi, le cessez-le-feu à Tripoli a volé en éclats.
Le Premier ministre libanais démissionnaire, Nagib Mikati, est arrivé samedi matin au palais
Le président libanais a pour sa part demandé au gouvernement d’expédier les affaires courantes.
Selon la Constitution, M. Sleiman devrait fixer la semaine prochaine des consultations parlementaires contraignantes pour nommer un nouveau Premier ministre, ont affirmé les médias.
Mikati: Je laisse la place au dialogue
Vendredi soir, Najib Mikati a annoncé sa démission à la suite notamment de divergences au sein du cabinet sur la préparation des législatives prévues en juin.
«La seule façon de sauver le Liban est le retour au dialogue, donc je laisse la place pour la formation d’un gouvernement de salut national», a-t-il indiqué.
M. Mikati a souhaité que «cette démission puisse pousser les forces politiques à assumer leur responsabilité et retourner à la convergence».
«C’est ma conscience qui m’a dictée à prendre une telle décision pour laisser la place au dialogue, car il n'existe aucun moyen pour protéger le Liban qu’à travers le dialogue et aussi pour permettre la formation d’un gouvernement de salut national», a-t-il dit.
La gorge nouée, M. Mikati, qui s’exprimait dans un discours télévisé adressé «aux Libanaises et aux Libanais», a donné au message qu’il lit dans la salle de presse du Grand Sérail une tonalité solennelle: «Nous avons achevé l'approbation à la série des salaires de la fonction publique sans nuire à notre économie et cette série sera soumise à la Chambre des représentants», a-t-il souligné, ajoutant que «les fonctionnaires représentent l'épine dorsale de l'état».
Et de poursuivre: «Depuis le premier moment de ma nomination, j'ai décidé de lutter contre toutes les crises en mettant pour objectif de réaliser des fins positives. Durant tout mon parcours, je me suis armé de la patience, j’ai tenu à éviter les propos de diffamation».
Concernant le projet de loi électoral, Mikati a déclaré qu’«il était pour une loi électorale qui respecte les Libanais et qu’il était pour la tenue d’élections législatives, toutefois il est contre une loi qui élimine la vie commune».
Il a expliqué que «dans quelques jours une institution sécuritaire majeure sera touchée par le vide. C’est pourquoi, j’ai jugé nécessaire à ce que l’actuel responsable de cette institution
Et de conclure: «À deux reprises j’ai voulu démissionner. La première fois quand il a fallu voter en faveur du financement du Tribunal spécial (concernant l’affaire de Rafic Hariri) et la deuxième suite à l'assassinat du général Wissam Hassan, et dans ces deux fois la responsabilité nationale a exigé que j’assume mes responsabilités envers le pays».
Le cessez-le-feu à Tripoli a volé
Le cessez-le-feu à Tripoli annoncé vers 16h par les responsables de la capitale du Liban-Nord a volé en éclats après l’annonce de la démission du Premier ministre Nagib Mikati, originaire de Tripoli, en raison de divergences politiques majeures au sein de son gouvernement.
Quelques minutes après le discours du PM démissionnaire, originaire de Tripoli, le cessez-le-feu dans cette ville, annoncé vendredi vers 16h par les responsables de la capitale du Liban-Nord, a volé en éclats.
Des tirs ont été signalés entre les quartiers rivaux de Bab el-Tebbaneh (anti-Assad) et Jabal Mohsen (pro-Assad), ainsi que sur la route reliant Tripoli au Akkar. Certains médias ont également fait état de tirs d’obus.
Le nouveau round de violences entre Bab el-Tebbaneh et Jabal Mohsen avait débuté jeudi. Vendredi matin, les affrontements s’étaient propagés à d’autres quartiers – Chaarani, Maloula, Rifa et Baqqar – de cette ville multiconfessionnelle du Liban-Nord. Jusqu’au cessez-le-feu, annoncé par les deux parties et entré en vigueur à 16h.
Au moins six personnes, dont un soldat de l’armée libanaise, ont été tuées et des dizaines d’autres blessées dans ce nouveau round de violences.
Source: Sites web, édité par: moqawama.org
présidentiel de Baabda pour remettre officiellement, selon les usages, sa lettre de démission au chef de l’État Michel Sleiman.
poursuive ces fonctions. Et j'ai senti qu'il y a une tendance au sein du gouvernement de ne pas répondre à cette question, soulignant que le Liban est le plus cher et mérite notre sacrifice».
Comments

