Liban: Des "réfugiés" syriens le jour, des combattants la nuit

Le Liban est-il devenu une base-arrière des groupes armés syriens? Des miliciens syriens interpellent les passants à Tripoli, au Akkar et à Ersal. Des jeunes gens, présentés la journée comme des réfugiés, prennent la nuit les armes pour s’acquitter de «leur devoir djihadiste».
«Le chiffre de cent mille réfugiés syriens au Liban-Nord est bien en deçà de la réalité», souligne
Il assure en tout cas que le tiers de ces réfugiés sont prêts à porter les armes à n’importe quel moment.
A Ersal, dans la Békaa, des tentes abritant des blessés sont sévèrement gardées et il est interdit de s’en approcher. Des maisons sont gardées par des miliciens syriens. La nuit, des jeunes gens, présentés la journée comme des réfugiés, prennent les armes pour s’acquitter de «leur devoir djihadiste». Ce responsable affirme disposer d’informations selon lesquelles des centaines de miliciens syriens se déplacent en toute liberté au Liban.
Des zones contrôlées par des miliciens syriens
«Que l’on soit interpellé par un milicien palestinien pourrait donner l’impression que nous sommes entrés dans un camp palestinien, ou pourrait nous rappeler l’époque de la domination des fédayins pendant la guerre libanaise. Mais que l’on soit apostrophé par un milicien syrien, qui, de surcroit, nous interdit de poursuivre notre chemin et nous demande de changer de trajet, après le retrait de l’armée syrienne du Liban, est surprenant. Cela devient inquiétant lorsque l’on apprend que ce milicien nous a interpelés dans le quartier d’Abi Samra, à Tripoli, au nord du Liban», souligne le quotidien Al-Akhbar.
Dans le Akkar, il existe certains points de passage frontaliers desquels il est impossible de s’approcher sans être interpelés par des miliciens syriens qui vous demandent où vous allez et pourquoi.
Des députés et des hommes de religion coordonnent avec les rebelles
En parallèle, des informations indiquent que le frère d’un député influent du Akkar s’emploie à organiser les groupes de miliciens syriens présents à Tripoli et au Akkar en petites cellules déployées dans des points bien déterminés, conformément à une carte militaire établie par des officiers retraités de l’Armée libanaise actifs dans le soutien aux rebelles syriens. Dans ce contexte, des renseignements sûrs précisent que l’officier dissident syrien Imad A., qui jouissait d’une protection dans une région d’influence du député Walid Joumblatt, s’est récemment rendu à Halba, dans le Akkar. Il a participé à plusieurs réunions, notamment au domicile de l’activiste libanais Mahmoud Z., en présence d’un certain nombre de militants. La discussion a porté sur la poursuite de l’armement des groupes de rebelles syriens au Liban, leur organisation, leur déploiement et la mise en place d’une liste nominale d’activistes syriens dans le but de créer une sorte de service de renseignements pour les rebelles syriens au Liban. Des cellules armées ont été déployées dans plusieurs points du Liban-Nord, notamment à Halba, qui est pratiquement quadrillée. Des réunions périodiques ont également lieu entre des officiers syriens dissidents et des hommes de religion à Tripoli.
Source: mediaramalb.wordpress.com, édité par: moqawama.org
un haut responsable sécuritaire au quotidien Al-Akhbar.
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