Assad toujours prêt au dialogue avec les opposants non armés... Des représailles au raid israélien

Bachar Al-Assad a réitéré sa disposition à discuter avec l'opposition non-armée, tout en excluant de démissionner, dans une interview au Sunday Times publiée dimanche.
"Nous sommes prêts à négocier avec tout le monde, y compris des militants qui déposent les armes", assure Bachar Al-Assad lors de cette interview, enregistrée la semaine dernière à sa résidence à Damas. "Nous pouvons engager un dialogue avec l'opposition, mais nous ne pouvons pas engager de dialogue avec les terroristes".
"Toute partie étrangère qui veut aider à mettre fin à la violence Syrie doit sommer la Turquie, le Qatar et l'Arabie Saoudite de suspendre la fourniture des armes et de l'argent aux terroristes", souligne-t-il.
"Aucun patriote ne peut penser à vivre en dehors de son pays. Je suis comme tous les patriotes syriens", explique-t-il à l'hebdomadaire dominical, dans un entretien enregistré en vidéo.
Quitter le pouvoir ne résoudrait pas la crise
Quitter le pouvoir ne résoudrait pas la crise actuelle en Syrie, estime le président,

Des représailles au raid israélien
Le président syrien a déclaré qu'il n'excluait pas des représailles au raid aérien israélien près de Damas en janvier.
"Engager des représailles ne veut pas dire que l'on va rendre missile pour missile et balle pour balle. Nous n'avons pas à annoncer quelle sera notre manière à nous de procéder" a-t-il précisé.
Le Royaume-Uni arment les terroristes
Le président Assad fustige l'attitude du Royaume-Uni, favorable à la levée de l'embargo européen sur les armes. Londres soutient l'idée d'accroître l'aide fournie aux rebelles syriens et n'exclut pas de leur fournir des armes à un certain stade si la situation continue de se déteriorer. "Je pense que la Grande-Bretagne travaille contre nous, et travaille contre les intérêts du Royaume-Uni lui-même", déclare le président syrien en anglais, dans des propos diffusés par la chaîne Sky TV.
"Ce gouvernement agit de manière naïve, confuse et irréaliste. S'il veut jouer un rôle, il doit changer cela, agir de manière plus raisonnable et responsable", ajoute-t-il. "Comment peut-on lui demander de jouer un rôle pour améliorer, stabiliser la situation, comment attendre de lui une diminution de la violence quand il veut envoyer une aide militaire aux terroristes ?" poursuit Bachar Al-Assad.
"On n'attend pas d'un pyromane qu'il soit pompier", note-t-il. "Comment peut-on s'attendre à ce que la Grande-Bretagne joue un rôle alors qu'elle est déterminée à militariser le problème", insiste Assad, qui appelle Londres à agir "de façon plus raisonnable et responsable".
Sur l'Iran, la Russie, le Hezbollah, et les armes chimiques
Le président a qualifié de "constructif" le rôle de l'Iran et de la Russie qui "soutiennent le peuple syrien dans sa lutte contre le terrorisme". Interrogé sur la présence des combattants du Hezbollah en Syrie, al-Assad a souligné que le rôle du Hezbollah est de défendre le Liban, pas la Syrie".

Au sujet des armes chimiques syriennes, al-Assad a refusé d'en discuter avec personne.
"Au lieu de servir de ces armes comme des prétextes pour justifier toute intervention en Syrie, le monde doit redouter que des tels produits ne parviennent aux mains des terroristes. Nous avons échangé avec d'autres pays des séquences vidéos montrant des tests des produits toxiques sur des animaux durant lesquels les terrosrites menancent les Syriens de subir le même sort", a-t-il conclu.
Source : agences, édité par : moqawama.org