Please Wait...
Un rassemblement de soutien au prisonnier libanais Georges Ibrahim Abdallah a eu lieu mercredi au musée du Louvre-Lens, devant «La liberté guidant le peuple», de Delacroix, pour «mettre la pression sur l'Etat» à la veille d'une audience à la cour d'appel de Paris.
Une vingtaine de personnes se sont rassemblées devant le tableau d'Eugène Delacroix, portant des pancartes sur lesquelles était écrit en rouge «Libérez Georges Ibrahim Abdallah», a constaté un photographe de l'AFP.
Il s'agissait de «rappeler que les libertés sont bafouées, méprisées (...), une façon de mettre la pression sur l'Etat devant un tableau particulièrement symbolique», a expliqué Jacques Kmiecik, membre du collectif Bassin minier, qui a prononcé un petit discours devant les visiteurs du musée.
Engagé auprès du mouvement palestinien, le Front populaire de libération de la Palestine (FPLP), Georges Ibrahim Abdallah, 61 ans, avait été arrêté en 1984 et condamné sans preuve à perpétuité trois ans plus tard pour complicité dans les assassinats en 1982 à Paris de deux diplomates, l'Américain Charles Robert Ray et l'Israélien Yacov Barsimantov.
Il est actuellement détenu à Lannemezan (Hautes-Pyrénées).
La prochaine étape dans la procédure complexe de demande de libération conditionnelle le concernant aura lieu jeudi devant la cour d'appel de Paris.
«Sa libération est conditionnée à un décret d'expulsion (du ministre de l'Intérieur) Manuel Valls qui tarde à venir», a dénoncé M. Kmiecik.
D'autres manifestations ont lieu mercredi à Paris, dans le sud-ouest de la France et en Allemagne.
Le choix du Louvre-Lens comme lieu de manifestation visait aussi à prendre au mot le président François Hollande et le président de la région Nord/Pas-de-Calais Daniel Percheron, qui avaient «invité la population à se saisir du musée» lors de son inauguration en décembre, a ajouté M. Kmiecik.
L'avocat du prisonnier politique demeuré le plus longtemps incarcéré en France, Me Jacques Vergès, dénonce régulièrement la «mainmise des Etats-Unis» derrière le maintien en détention de son client, libérable depuis 1999.
Source: Agences, édité par: moqawama.org