Merkel pour l’entrée de la Turquie à l’UE, les Allemands contre!

La chancelière allemande, en visite à Ankara, se dit favorable à la reprise des négociations pour l'adhésion de la Turquie à l'Union européenne (UE), alors que deux tiers des Allemands sont opposés à ce processus.
Angela Merkel est arrivée ce dimanche en Turquie pour une visite officielle de deux jours, axée
La chancelière allemande s’est rendue dans le sud de la Turquie, à la frontière turco-syrienne, notamment à Kahramanmaras, où sont déployés 300 soldats allemands ainsi que deux batteries de missiles sol-air Patriot, dans le cadre d'une opération de l'Otan.
Lundi à Ankara, ses entretiens avec le président turc Abdullah Gül et le premier ministre, Recep Tayyip Erdogan, devraient se dérouler dans un climat nettement plus chaleureux que lors des précédentes rencontres.
Juste avant son départ, la chancelière s'est ainsi montrée favorable à l'ouverture d'un nouveau chapitre dans les négociations avec la Turquie en vue de son adhésion à l'UE.
«Nous menons des négociations (sur l'adhésion de la Turquie à l'UE) sans que le résultat ne soit fixé à l'avance. Ces négociations ont un peu piétiné ces derniers temps. Je suis favorable à l'ouverture d'un nouveau chapitre afin que nous puissions un peu avancer», a annoncé Angela Merkel dans son message vidéo hebdomadaire samedi sur son site.
La chancelière a cependant ajouté qu'elle «pense qu'il y a encore un long chemin à parcourir dans les négociations». «Bien que je sois sceptique, j'ai approuvé la poursuite des négociations d'adhésion», a-t-elle précisé.
L'Allemagne semble donc presser le pas, puisque dans un entretien paru samedi au quotidien régional Passauer Neue Presse, le ministre allemand des Affaires étrangères, Guido Westerwelle, a de son côté plaidé pour une accélération des négociations d'adhésion.
Le chef de la diplomatie allemande s'est prononcé pour un «nouvel élan» des négociations d'adhésion, soulignant qu'il fallait traiter la Turquie «avec respect et équité». «Si nous n'y prêtons
Deux tiers des Allemands sont opposés à l'adhésion d'Ankara
Sur le plan populaire, près des deux tiers des Allemands sont opposés à l’entrée de la Turquie dans l’UE, d’après un sondage publié dimanche dans le Bild am Sonntag.
60 % des personnes interrogées déclarent être contre le fait que la Turquie devienne membre de l’UE, 30 % sont pour, et les 10 % restants ne se sont pas prononcés.
La Turquie a entamé en 2005 des négociations d'adhésion à l'UE, mais les discussions patinent, en raison de l'hostilité de pays européens comme la France et l'Allemagne à une pleine adhésion turque mais aussi de blocages d'Ankara.
La Turquie refuse notamment d'élargir à Chypre, sous administration chypriote-grecque et membre de l'UE, le bénéfice des accords de libre circulation qui la lient au bloc européen. Ce refus a entraîné le gel de plusieurs chapitres de négociation. Sur une trentaine de chapitres, une vingtaine ont été ouverts et un seul a été conclu. Le chapitre sur la justice et les droits de l'homme est particulièrement épineux.
Sources: Agences, édité par: moqawama.org
principalement sur le conflit en Syrie et le processus turc d’adhésion à l’Union européenne.
pas attention, l'heure va venir où l'Europe sera plus intéressée par la Turquie que la Turquie ne sera intéressée par l'Europe», a-t-il déclaré.
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