Syrie: rebelles et Kurdes enterrent la hache de guerre grâce à un opposant

Les rebelles et les miliciens kurdes ont mis fin à plus de trois mois de combats dans le nord de la Syrie, près de la frontière turque, grâce à une médiation du célèbre opposant Michel Kilo.
Les heurts avaient éclaté dans la ville de Rass al-Aïn, qui comptait 55.000 habitants en majorité kurde mais aussi des arabes, des chrétiens et des arméniens, quand les rebelles extrémistes ont voulu s'en emparer en novembre pour contrôler un poste-frontière vital pour leur passage en Syrie via la Turquie.
Les négociations avaient commencé il y a quinze jours à l'initiative de l'opposant Michel Kilo, 72 ans. Un communiqué publié dimanche annonce la conclusion d'un accord entre le Conseil militaire de l'Armée syrienne libre (ASL), et les Comités populaires kurdes.
"L'ASL a signé au nom de tous les groupes rebelles, à l'exception du Front al-Nosra qui n'était pas engagé dans les derniers combats. Cependant al-Nosra a participé aux discussions et a promis de ne pas violer l'accord", a précisé à l'AFP Michel Kilo, joint par téléphone.
Il a ajouté que le groupe Ghouraba al-Sham, la seconde plus importante organisation radicale après al-Nosra, soutenait également cet accord dont la clause principale stipule "le retrait complet des forces militaires et des armes de la ville" aujourd'hui désertée par ses habitants.
Selon M. Kilo, "il reste très peu de combattants à Rass al-Aïn".
Les rebelles étaient représentés par le colonel Hassan al-Abdallah du conseil militaire de l'ASL et Fahd al-Gaad du Front al-Nosra, tandis que les Kurdes l'étaient par Jouane Ibrahim des Comités populaires de défense, Mohammad Saleh Attia du Conseil national kurde et des membres du Conseil suprême kurde.
Les Kurdes (15% de la population) sont surtout présents dans le Nord. Ils ont pris une position prudente à l'égard de la rébellion armée et ont essayé d'empêcher les rebelles de pénétrer dans leurs régions. Ils ont été fréquemment accusés par les rebelles de "coopérer avec le pouvoir".
Pour Michel Kilo, l'accord est significatif même s'il reconnaît que "tout accord dans le monde peut connaître des violations". Selon Havidar, un militant kurde de Rass al-Aïn, "les hostilités ont cessé depuis une semaine et il n'y pas eu d'accrochages depuis l'accord".
Cependant la méfiance demeure. Pour un important dissident kurde, les radicaux extrémistes peuvent rompre l'accord à tout moment. "Ghouraba al-Sham considère tous les Kurdes comme des partisans du régime et pas assez islamistes à leur goût", explique Massoud Akko qui a participé aux négociations.
Source: France 24, édité par moqawama.org
Les heurts avaient éclaté dans la ville de Rass al-Aïn, qui comptait 55.000 habitants en majorité kurde mais aussi des arabes, des chrétiens et des arméniens, quand les rebelles extrémistes ont voulu s'en emparer en novembre pour contrôler un poste-frontière vital pour leur passage en Syrie via la Turquie.
Les négociations avaient commencé il y a quinze jours à l'initiative de l'opposant Michel Kilo, 72 ans. Un communiqué publié dimanche annonce la conclusion d'un accord entre le Conseil militaire de l'Armée syrienne libre (ASL), et les Comités populaires kurdes.

Il a ajouté que le groupe Ghouraba al-Sham, la seconde plus importante organisation radicale après al-Nosra, soutenait également cet accord dont la clause principale stipule "le retrait complet des forces militaires et des armes de la ville" aujourd'hui désertée par ses habitants.
Selon M. Kilo, "il reste très peu de combattants à Rass al-Aïn".
Les rebelles étaient représentés par le colonel Hassan al-Abdallah du conseil militaire de l'ASL et Fahd al-Gaad du Front al-Nosra, tandis que les Kurdes l'étaient par Jouane Ibrahim des Comités populaires de défense, Mohammad Saleh Attia du Conseil national kurde et des membres du Conseil suprême kurde.
Les Kurdes (15% de la population) sont surtout présents dans le Nord. Ils ont pris une position prudente à l'égard de la rébellion armée et ont essayé d'empêcher les rebelles de pénétrer dans leurs régions. Ils ont été fréquemment accusés par les rebelles de "coopérer avec le pouvoir".
Pour Michel Kilo, l'accord est significatif même s'il reconnaît que "tout accord dans le monde peut connaître des violations". Selon Havidar, un militant kurde de Rass al-Aïn, "les hostilités ont cessé depuis une semaine et il n'y pas eu d'accrochages depuis l'accord".
Cependant la méfiance demeure. Pour un important dissident kurde, les radicaux extrémistes peuvent rompre l'accord à tout moment. "Ghouraba al-Sham considère tous les Kurdes comme des partisans du régime et pas assez islamistes à leur goût", explique Massoud Akko qui a participé aux négociations.
Source: France 24, édité par moqawama.org
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