noscript

Please Wait...

Bahreïn: les protestations s’intensifient à l’anniversaire du soulèvement

Bahreïn: les protestations s’intensifient à l’anniversaire du soulèvement
folder_openActualités access_time depuis 12 années
starAJOUTER AUX FAVORIS


L'opposition à Bahreïn se prépare à intensifier ses protestations à l'occasion du deuxième anniversaire du soulèvement maté dans cette monarchie du Golfe, même si le gouvernement a tenté d'apaiser les tensions en lançant un dialogue national.

La police bahreïnie a dispersé mardi soir des centaines de manifestants qui ont tenté de s'approcher de la Place de la perle, symbole du soulèvement maté il y a deux ans à Manama, selon des témoins. Les policiers ont lancé des grenades lacrymogènes et des bombes assourdissantes pour faire reculer les manifestants, dont des femmes, qui brandissaient des drapeaux bahreïnis.

Bahreïn: les protestations s’intensifient à l’anniversaire du soulèvementLes opposants avaient campé pendant un mois sur cette place de Manama pour réclamer des réformes politiques. A la mi-mars, ils en avaient été délogés lors d'un sanglant assaut des forces de sécurité. Les autorités avaient par la suite rasé le monument central de la place et continuent d'en bloquer tous les accès.

Le "Collectif du 14 février", un groupe qui orchestre la mobilisation via les réseaux sociaux, a appelé à des manifestations devant culminer vendredi par une tentative de revenir sur la "Place de la perle", symbole du soulèvement du 14 février 2011. Le Collectif a également appelé sur sa page Facebook à une "grève générale de la dignité" jeudi, jour anniversaire du soulèvement.
Pour sa part, la formation Al-Wefaq, qui organise des protestations quotidiennes dans le calme depuis une semaine pour commémorer le soulèvement, a appelé à une importante manifestation vendredi dans les environs de Manama.

Une monarchie constitutionnelle et la fin de la discrimination confessionnelle

Le Wefaq ne remet pas en cause le règne de la dynastie des Al-Khalifa, mais réclame l'instauration "d'une monarchie constitutionnelle, un gouvernement issu d'élections et une réforme judiciaire", explique à l'AFP cheikh Ali Salmane, secrétaire général de la formation. Il réclame également la fin de "la discrimination confessionnelle", soulignant par exemple que les chiites sont exclus de l'armée. 

"Cependant, le régime n'a pas pu transformer le conflit en un conflit confessionnel, preuve en est que les affrontements n'ont jamais opposé les chiites aux sunnites. Les heurts éclataient entre les protestataires pro-démocratie et les services de l'ordre", a-t-ilBahreïn: les protestations s’intensifient à l’anniversaire du soulèvement précisé.  Pour lui, "c'est une tendance dure au sein de la famille régnante qui tient les ficelles du pouvoir et fait pression sur les personnes éclairées" au sein de la dynastie, comme le prince héritier Salmane ben Hamad Al-Khalifa.

Deux ans après le soulèvement, le pouvoir n'a fait aucune concession de fond et l'opposition  est soumise à la pression de la rue. Interrogé sur ce sujet, cheikh Salmane reconnaît que "beaucoup de gens pensent que le régime n'est pas sérieux dans son appel à relancer le dialogue, et nous estimons qu'ils ont en partie raison". "Ils sont frustrés par ce dialogue et par l'attitude du gouvernement, et par conséquent certains réclament la chute du régime", ajoute-t-il.
"Le pouvoir n'a fait aucun geste de bonne volonté, au contraire les arrestations, les procès, les restrictions des libertés continuent", souligne l'opposant, selon lequel 1.800 personnes demeurent en détention pour participation aux manifestations.
Si le soulèvement à Bahreïn a éclaté dans le sillage du "Printemps arabe", il n'a pas abouti "car la dictature est bien plus implantée dans notre pays qu'en Egypte ou en Tunisie", estime cheikh Salmane.

Source : AFP, édité par : moqawama.org

Comments

//