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Tunisie: un chef de l’opposition assassiné, la colère partout

Tunisie: un chef de l’opposition assassiné, la colère partout
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L’assassinat mercredi matin à Tunis d'une figure de l'opposition fait descendre des milliers de manifestants dans les rues, criant leur colère, dénonçant le parti au pouvoir Ennahda et saccageant leurs locaux.

Un chef de l'opposition tunisienne Chokri Belaïd a été tué par balles mercredi à Tunis, le premierTunisie: un chef de l’opposition assassiné, la colère partout
assassinat du genre depuis la révolution de 2011 qui a chassé le président Zine El Abidine Ben Ali du pouvoir.

Chokri Belaïd, 48 ans, critique acerbe du gouvernement, a été assassiné en sortant de chez lui le matin de trois balles, dans la tête et la poitrine, tirées à bout portant par un homme portant un vêtement de type burnous, sorte de long manteau traditionnel en laine avec une capuche pointue, selon le Premier ministre Hamadi Jebali.

Le ministre de l'Intérieur Ali Larayedh a indiqué, en citant le chauffeur de la victime, qu'un complice l'attendait pour prendre la fuite à moto.

Chokri Belaïd était un opposant de longue date. Sous Bourguiba, sous Ben Ali puis à la tête du Mouvement Patriote Démocrate, une formation qui a rejoint le Front populaire, une alliance de plusieurs partis de gauche, qui n'a été créé qu'après les élections d'octobre 2011.

Après l'assassinat de l’opposant Belaïd, Hamadi Jebali, premier ministre issu d'Ennahda, a dénoncé un acte de «terrorisme contre Chokri Belaïd et contre toute la Tunisie», promettant de tout faire pour retrouver les responsables.

«C'est un tournant grave pour la Tunisie qui n'est pas habituée à ce genre de choses», a-t-il ajouté, en appelant à «ne pas tomber dans le piège du criminel qui vise à plonger le pays dans le désordre».

Le président Moncef Marzouki, qui a décidé de rentrer d'urgence en Tunisie après son intervention au Parlement européen, a dénoncé à Strasbourg un crime «odieux» visant à «mener le peuple tunisien à la violence», et a également appelé «à la retenue».
M. Marzouki a par ailleurs annulé sa participation au sommet islamique du Caire, a annoncé laTunisie: un chef de l’opposition assassiné, la colère partout
présidence tunisienne.

Ennahda mis en accusation

De son côté, le chef du Front populaire, Hamma Hammami, a accusé «des partis politiques qui veulent enfoncer le pays dans l'anarchie. Le gouvernement et le pouvoir assument la responsabilité de ce crime odieux car les menaces contre Chokri et d'autres ne datent pas d'aujourd'hui».

Le parti Ennahda, majoritaire au pouvoir, a, lui, dénoncé «un crime odieux visant à déstabiliser le pays» et son chef Rached Ghannouchi a estimé que ses auteurs «veulent un bain de sang» dans le pays, rejetant toute implication de son parti.

Le frère de la victime, Abdelmajid Belaïd, a en revanche accusé «Rached Ghannouchi d'avoir fait assassiner son frère», sans étayer cette accusation.

Devant l'hôpital du quartier Ennasr de Tunis où la dépouille de Belaïd se trouvait, des centaines de personnes ont manifesté dans la matinée en criant «le peuple veut une nouvelle révolution».

Manifestations à travers le pays

Une foule sans cesse grandissante se réunissait devant le ministère de l'Intérieur sur l'avenue Habib Bourguiba, dans la capitale. A la mi-journée ils étaient environ 4.000.

A Sidi Bouzid, berceau de la révolte de 2011 dans le centre-ouest, les policiers ont tiré des gazTunisie: un chef de l’opposition assassiné, la colère partout
lacrymogènes sur des manifestants qui tentaient de prendre d'assaut le siège de la police.

Ailleurs dans le pays, à Mezzouna, près de Sidi Bouzid, et à Gafsa, (centre), des manifestants ont incendié et saccagé les locaux d'Ennahda, selon un correspondant de l'AFP sur place et des témoins. A Kasserine, Béja et Bizerte des foules manifestaient leur colère après le meurtre.

Dans une première réaction internationale, le président français François Hollande a condamné «avec la plus grande fermeté» cet assassinat qui «prive la Tunisie d'une de ses voix les plus courageuses et les plus libres» et a fait part de la «préoccupation» de Paris face à «la montée des violences politiques» dans ce pays.

La Tunisie est plongée dans une crise politique, faute d'un compromis sur la future Constitution qui bloque l'organisation de nouvelles élections, alors que des membres de la coalition gouvernementale réclament un remaniement du gouvernement pour retirer aux Frères musulmans des ministères régaliens.

Source: Agences, édité par: moqawama.org

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