La surprise française est grande : pas de combattants proches de la pensée d’Al-Qaida, dans les villages envahis par l’armée française au Mali. Ce fait est déroutant et cache un avenir incertain.
Aucune confrontation directe n’a eu lieu entre les forces françaises et les groupes armés au Mali. Les forces françaises se sont contentées du pilonnage, au moment où les groupes armés se retiraient vers des zones inconnues dans ce pays de large superficie, laquelle atteint trois fois celle de la France.

Le plan des groupes armés en face des forces françaises

L’armée française se méfie de la disparition des combattants au Mali et commence à préparer l’opinion publique française à une guerre de longue durée dans ce pays et aux pertes humaines et matérielles qu’elle causera.

Une telle possibilité a été véhiculée dans les médias français durant la semaine dernière, en préparation à l’opinion publique française qui appuie dans sa majorité l’intervention militaire de la France, sous la pression des médias. Ces derniers provoquent les sentiments de la nostalgie nationale française, par des slogans  tels : Tous derrière l’armée, Nos soldats mènent la bataille, Tous ensemble….

Le plan des groupes armés :

La situation est désormais claire devant les responsables politiques et militaires français. Ils ont compris que les combattants au Mali ont décidé de se plier devant la tempête au lieu d’y faire face. Ils se dissimulent quelque temps en attendant l’installation des forces françaises dans les villages maliens, au sein du désert. Ce simple plan comprend deux volets : militaire et politique.

Dans le volet militaire, ces groupes, bien entrainés, projettent d’impliquer l’armée française dans une guérilla couteuse pour la société française sur le plan médiatique, politique et économique, à la lumière notamment de la crise économique mondiale, dont souffre la France. Ce fait amplifiera l’impact des pressions politiques et psychologiques sur l’instabilité économique.

Le volet politique du plan, consiste à entrainer la France dans un bourbier, pour la transformer en un pays colonial, aux yeux des Maliens et des Africains. Toux ceux qui la combattraient, mèneraient une résistance nationale contre des forces d’occupation. Pour ces raisons, la France tente de former la force africaine, dans les proches délais, en vue de la déployer au Mali.

La seconde partie du volet politique, est apparue dans les divergences franco-allemandes autour de la guerre du Mali, en dépit de l’appui déclaré par l’Allemagne à la France, mais sans la prise de mesures pratiques, au moment où le différend s’est amplifié entre la France et la Grande Bretagne. Le Premier ministre, David Cameron, a menacé d’appeler à un referendum sur la totalité du projet européen. La réponse de la France fut rapide et claire. François Hollande a indiqué qu’il n’est pas possible de réduire la force de l’Union Européenne, pour permettre aux Britanniques d’y rester.

Hollande répliquait à l’appel du Premier ministre britannique, à l’application de réformes radicales au sein de l’Union et à sa promesse d’organiser un referendum sur l’adhésion de l’Angleterre à cette Union.

Ces polémiques sont survenues dans un contexte de prudence affichée par les Etats-Unis. En dépit de leur soutien déclaré et de leur disposition à fournir les renseignements à Paris, la France réclame l’appui militaire dans cette guerre qui pourrait assez durer et que la France n’est guère en mesure de mener à long terme.

Certains des analystes français, citent l’exemple du Vietnam, déserté par la France au profit des Etats-Unis. Ce fait avait abouti au retrait de la France du sud-est de L’Asie, dans les années 60 du siècle dernier. Une telle situation pourrait se reproduire dans l’ouest de l’Afrique.


Source : Alahednews, traduit par : moqawama.org