Des dizaines de jeunes syriens exécutés d’une balle dans la tête, les mains liées derrière le dos, ont été retrouvés mardi dans la ville d’Alep au nord de la Syrie.

«Près de 80 corps de jeunes gens exécutés, dont cinq enfants, ont été découverts mardi dans Alep», ont indiqué les médias.

Les cadavres de plus de 50 d’entre eux ont été repêchés d’une petite rivière, Qouweiq, située dans le quartier Boustane al-kasr, tenu par les miliciens de l’«Armée syrienne libre» (ASL), ont précisé des sources locales.

Selon les images qui en ont été diffusées, il semble tous être de jeunes civils, et avaient les mains liées lorsqu’ils ont été exécutés puis jetés dans le cours d’eau.

«Les groupes armés ont commis ce massacre pour convaincre la communauté internationale que l'armée syrienne l’avait perpétré, mais ces jeunes hommes sont connus pour leur position hostile à l’insurrection», a déclaré une source aleppine au correspondant d’alahednews en Syrie.

Un responsable au sein des services de sécurité a affirmé qu’il s’agissait de «citoyens de Boustane el-Kasr qui ont été enlevés par des groupes terroristes après avoir été accusés d’être en faveur du régime».

«Leurs familles ont essayé de négocier (leur libération) sans succès à plusieurs reprises avec les groupes terroristes», a-t-il dit, ajoutant: «Ils ont été exécutés dans la nuit de lundi à mardi, et leurs corps ont été jetés dans la rivière». 

En soirée, l’agence officielle SANA a rapporté que «des bandes terroristes du Front al-Nosra ont mené à Alep une opération d’exécution collective ayant coûté la vie à des dizaines de civils enlevés et dont les corps ont été jetés dans la rivière Qouweiq ».
«Ces civils ont été enlevés par le groupe terroriste en raison de leur refus de travailler pour le compte de ce groupe et parce qu’ils avaient demandé aux membres d’al-Nosra de quitter leurs quartiers», a-t-elle souligné.

Les Aleppins, qui sont particulièrement honnis par les insurgés pour avoir refusé de rejoindre leurs rangs, ont le plus subi les horreurs de cette insurrection, dont les enlèvements, les tortures et les massacres, sans oublier la destruction méthodique de leur économie en pillant plus de 1000 usines et ateliers.

Source: Divers, édité par: moqawama.org