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Egypte: La crise menace l’Etat "d’effondrement", de nouveaux morts

Egypte: La crise menace l’Etat
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L'armée égyptienne a mis en garde mardi matin contre «un effondrement de l'Etat», après les violences de ces derniers jours qui ont fait au moins 52 morts. Parallèlement, l’opposition a rejeté l’appel du président Morsi à un dialogue national.

La crise actuelle en Egypte «pourrait conduire à un effondrement de l'Etat», a assuré mardi leEgypte: La crise menace l’Etat ministre de la Défense, le général Abdel Fattah al-Sissi, après cinq jours de violences meurtrières dans le pays. Les défis politiques et économiques de l'Egypte constituent une «menace réelle» contre la sécurité du pays, a-t-il ajouté sur sa page Facebook.

«Si les forces politiques n'agissent pas» pour régler la crise, celle-ci «pourrait conduire à de graves répercussions», a ajouté le ministre devant les étudiants de l'académie militaire, dont les propos étaient publiés sur la page Facebook du porte-parole de l'armée. Il a souligné que les «tentatives de porter atteinte à la stabilité des institutions de l'Etat est une chose dangereuse qui nuit à la sécurité nationale et à l'avenir du pays», mais il a assuré que l'armée, qui a assuré l'intérim du pouvoir entre la chute de Hosni Moubarak et l'élection de Mohammad Morsi, «restera forte et soudée et restera le pilier des fondements de l'Etat». «C'est l'armée de tous les Egyptiens de toutes confessions et ethnies confondues», a-t-il dit.

Le Sénat a ratifié un projet de loi autorisant M. Morsi à déployer l'armée afin qu'elle participe au maintien de l'ordre jusqu'à la fin des législatives prévues dans les prochains mois, a rapporté lundi l'agence officielle Mena. Le Sénat, investi du pouvoir législatif en l'absence d'Assemblée nationale, a accordé à l'armée le pouvoir temporaire d'arrêter des civils.

Le couvre-feu non respecté

Un semblant de calme est revenu mardi matin près de la place Tahrir, au Caire, et aucun incident n'était signalé dans les villes situées le long du canal de Suez où des manifestants ont défié le couvre-feu imposé par Mohammad Morsi.

Face aux violences meurtrières déclenchées la semaine dernière, le président égyptien a décrétéEgypte: La crise menace l’Etat dimanche soir l'état d'urgence dans les villes de Port-Saïd, Suez et Ismaïlia.

Mais le couvre-feu n'a pas été respecté, des postes de police ont été attaqués et trois hommes au moins ont été tués dans des affrontements qui se sont produits dans la nuit de lundi à mardi à Port-Saïd, épicentre des violences de ces derniers jours.
Des sources de sécurité ont indiqué à l'AFP que des affrontements opposaient des manifestants aux forces de sécurité devant plusieurs commissariats, tandis que l'armée a indiqué avoir «fait échouer une tentative d'assaut menée par un groupe armé visant la prison» de la ville.

Un peu plus tôt, au Caire, une personne a été tuée par un tir de chevrotine lors des heurts sporadiques qui se sont poursuivis toute la journée entre groupes de manifestants et policiers aux abords de la place Tahrir. Deux officiers et neuf soldats ont été blessés, et des manifestants ont mis le feu à deux fourgons des forces de sécurité, selon une source de sécurité.

L'opposition rejette le dialogue

Pour sortir de la crise, M. Morsi a appelé dimanche soir les représentants de l'opposition, comme les partis islamistes le soutenant, à un dialogue national.

«Nous ne participerons pas à un dialogue vide de sens», a toutefois répondu devant la presse Mohammad el-Baradei, figure de proue du Front du salut national (FSN), qui regroupe plusieurs mouvements et partis en majorité de gauche et libéraux.

Le Front réclame notamment que le président «assume la responsabilité des violences de ces derniers jours», et «la formation d'un gouvernement d'union nationale». Il a appelé dans un communiqué «le peuple à descendre sur toutes les places Tahrir vendredi 1er février pour (...) réaliser les objectifs de la révolution» et protester contre la mort de dizaines de personnes ces derniers jours.

Cinquante-deux personnes ont péri au total dans les violences qui ont débuté jeudi soir, au moment où le pays marquait le second anniversaire du début de la révolte contre l'ex-président Hosni Moubarak, sur fond de mécontentement contre l'actuel chef de l'Etat.

Les heurts les plus sanglants ont eu lieu à Port-Saïd, où 41 personnes ont péri dans des violences depuis la condamnation à mort samedi de 21 supporteurs du club de football local Al-Masry, impliqués dans des heurts meurtriers l'an dernier à l'issue d'un match contre le club cairote d'Al-Ahly. Des habitants estiment que ce verdict a été motivé par le souhait d'éviter des troubles plus graves encore avec les supporteurs très organisés d'Al-Ahly, qui avaient menacé les autorités de «chaos» si les peines n'étaient pas assez sévères.

Source: Agences, édité par: moqawama.org

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