Obama dit s’interroger sur l’opportunité d’intervenir en Syrie

Barack Obama dit avoir du mal à trancher la question de savoir si «une intervention des Etats-Unis en Syrie aidera ou pas à résoudre le conflit» meurtrier dans ce pays qui dure depuis près de deux ans, et où les rebelles ont commis plusieurs crimes contre les civils.

Dans deux interviews, le président américain répond à ceux qui estiment que les Etats-Unis ne sont pas «suffisamment impliqués» dans le dossier syrien.

«Dans une situation comme celle de la Syrie, je me dois de demander: pouvons-nous faire la différence dans cette situation?» a déclaré le président dans une interview publiée sur le site internet du magazine The New Republic.

«Est-ce que cela pourrait déclencher une violence encore pire ou l'utilisation d'armes chimiques? Qu'est-ce qui offre la meilleure perspective d'un régime post-Assad stable?», s’est-il interrogé.

Les Etats-Unis ont manifesté à maintes reprises leur ingérence dans la situation en Syrie: Ils ont appelé le président syrien Bachar al Assad à démissionner et ont reconnu la Coalition nationale syrienne d'opposition, mais ne sont pas allés jusqu'à autoriser l'armement de la rébellion. Une autorisation réclamée notamment par l’Arabie Saoudite et la Qatar.

Dans un entretien à la chaîne de télévision américaine CBS pour l'émission «60 Minutes», Barack Obama rappelle qu'il a participé à l'effort international pour renverser Mouammar Kadhafi en Libye mais qu'en Syrie, son gouvernement voudrait être sûr qu'«une entrée en action ne se retournera pas contre les Etats-Unis».

«Nous ne rendons service à personne quand nous nous précipitons avant de regarder, quand nous prenons en charge des choses sans avoir réfléchi à toutes les conséquences», a déclaré le président sur CBS.

«Nous ne serons pas capables de contrôler tous les aspects de chaque transition ou transformation» dans le monde, prévient l'hôte de la Maison blanche.

Les propos de Barack Obama interviennent au moment où le président syrien  se montre en bonne position. Plusieurs analystes insistent sur le fait que M. Assad a surmonté les obstacles et qu'il est devenu inoxydable.

Source: Agences, édité par: moqawama.org