Egypte : L’état d’urgence décrété dans trois provinces

Le président égyptien Mohamed Morsi a décrété dimanche l'état d'urgence dans trois provinces du pays où les violences ont fait 46 morts en trois jours. L'état d'urgence entrera en vigueur à partir de minuit dimanche pour 30 jours, à Port-Saïd, Suez et Ismaïliya, sur le Canal. Il sera accompagné d'un couvre-feu de 21 heures à 6 heures, heure locale, pour la même période.
Dans un discours à la nation, au ton ferme, retransmis à la télévision, Mohamed Morsi a annoncé des "mesures exceptionnelles" pour faire face à l'escalade, menaçant d'en prendre d'autres si les violences persistent.

Les troubles avaient commencé vendredi dans plusieurs villes, dont Le Caire, à l'occasion du deuxième anniversaire du début du soulèvement ayant conduit à la chute de Hosni Moubarak. Les affrontements entre opposants à Morsi, élu en juin 2012, et policiers avaient fait ce jour-là neuf morts - huit à Suez et un à Ismaïliya - et des centaines de blessés, reflétant les profondes divisions dans le pays.
À Suez et au Caire, des accrochages sporadiques ont continué d'opposer des manifestants à des policiers. Les ambassades des États-Unis et de Grande-Bretagne, près de la place Tahrir au Caire, ont suspendu dimanche leurs services au public.
L'armée déployée à Port-Saïd
Dimanche à Port-Saïd, six personnes, dont un jeune homme de 18 ans atteint par une balle, ont péri en marge d'obsèques, selon des sources médicales. 467 ont aussi été blessées, dont 38 par balles. Selon des témoins, des coups de feu d'origine indéterminée ont été entendus pendant que les dépouilles étaient transportées d'une mosquée vers le

L'armée a pris position à Port-Saïd pour protéger les bâtiments publics et les sites sensibles après une tentative des proches de condamnés à mort de prendre d'assaut la prison où ces derniers sont détenus et des attaques contre des postes de police.
Appel au dialogue
Parallèlement, Mohamed Morsi, accusé d'autoritarisme par ses détracteurs, a appelé les dirigeants de l'opposition à un dialogue national lundi. Selon un communiqué de la présidence, les dirigeants du Front du salut national (FSN), principale coalition de l'opposition, Hamdeen Sabbahi, Amr Moussa et Mohammed El Baradei, ont été conviés notamment à ce dialogue dimanche en fin de journée au palais présidentiel au Caire. Le FSN avait réclamé samedi une "solution globale" à la crise incluant un "gouvernement de salut national", faute de quoi, il boycotterait les législatives prévues en mars ou avril et réclamerait une présidentielle anticipée.
Source : agences, édité par : moqawama.org
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