Siniora a poussé Mikati à revenir sur sa démission !

Le chef du gouvernement Najib Mikati a affirmé que « c’est le discours provocateur de l’ex-Premier ministre Fouad Siniora qui m’a poussé à écarter de mon esprit l’idée de démissionner, rapporte le quotidien local al-Akhbar citant des proches du M. Mikati.

« S’il n’avait pas prononcé de tels propos, les choses auraient été différentes », a indiqué le  Premier ministre libanais avant de lancer: « S’ils veulent la confrontation, ils l’auront ».

Les milieux de M. Mikati soulignent que « l’autre partie a commis des erreurs fatales pour lui et pour la patrie et a enregistré des précédents que la vie politique libanaise n’a jamais connue ».

« Ils ont exploité le sang des martyrs pour atteindre des buts politiques, à un point tel qu’ils n’ont même pas attendu de réciter la prière des morts avant d’attaquer le Grand sérail. Puis les miliciens ont envahi les rues de Beyrouth, de Tripoli, de Saïda et d’autres villes, semant un chaos qu’aucun être sensé n’accepterait », ajoutent ces sources.

Dans le même temps, les proches du Premier ministre ne semblent nullement inquiets du sit-in organisé par un groupe de personnes devant son domicile à Tripoli.

« Les islamistes, notamment la Jamaa Islamiya et les salafistes, ont refusé d’y participer », poursuivent-elles.
A ceux qui le sollicitaient pour prendre part à ce mouvement, le cheikh tripolitain salafiste Salem Rifaï, a déclaré: « Je n’accepte pas de me dresser face à Mikati ».

Il y a aussi une sorte de assasiya tripolitaine qui est apparue, preuve en est le boycott par les habitants de la ville du sit-in.

D’ailleurs, des associations civiles de Tripoli envisagent de lancer un contre-mouvement.

M. Mikati a réagi en invitant les protestataires à venir s’installer dans sa maison, s’ils le souhaitent ».

Les mêmes sources énumèrent les « acquis politiques » réalisés par M. Mikati et qu’aucun autre Premier ministre n’a réussi à enregistrer depuis Rafic Hariri.

« Il a obtenu un fort soutien international qui s’est traduit par l’appui public apporté par les ambassadeurs des grandes puissances et par la visite de la chef de la diplomatie européenne, Catherine Ashton », indiquent ces sources avant d’ajouter: « M. Mikati a profité des erreurs de ses adversaires et de la position de Walid Joumblatt qui a refusé de retirer ses ministres du gouvernement. Il a obtenu une couverture sunnite à travers le soutien du mufti de la République, Mohammad Rachid Kabbani et des forces sunnites qui évoluent en dehors du Courant du futur ».

Selon ces milieux, M. Mikati devrait « profiter de ce soutien et le traduire politiquement et populairement pour en finir avec l’obsession que sa communauté est rattachée au Courant du futur, et devenir le premier leader sunnite du pays».

Source: Al-Akhbar, traduit par: mediaramalb.wordpress.com