Berri: les Libanais qui vivent en Syrie ont le droit de se défendre contre toute agression armée


Le président du Parlement libanais Nabih Berri a appelé toutes les parties libanaises à se dissocier de ce qui se passe en Syrie.
« Celui qui demande aux autres de se dissocier de la crise syrienne doit obéir à son tour. S’il transgresse cette règle, il n'a pas le droit de blâmer une partie qui ne l'a pas respectée aussi », a déclaré le chef du Parlement. « Tout le monde doit s'engager à se distancier de l'affaire syrienne et à éviter de s'impliquer dans des aventures qui ne conduiront qu’à la déstabilisation de la situation libanaise déjà fragile », a-t-il ajouté. Il a estimé que la dissociation est dans l'intérêt de l'entente nationale libanaise, du Liban en général et de la Syrie. Une ingérence supplémentaire dans les affaires intérieures syriennes ne servira qu’à jeter de l'huile sur le feu de la crise, a-t-il poursuivi.
Se défendre est un droit légitime indiscutable
Évoquant le sujet des Libanais qui vivent sur les territoires syriens, M. Berri a affirmé qu’ils ont le droit de se défendre contre toute agression armée. « Ceci ne s'oppose pas à la politique de dissociation. Se défendre est un droit légitime indiscutable qui n'a pas besoin d'une décision politique qui l'autorise. Les Libanais résidents dans les régions syriennes frontalières ne doivent pas attendre la permission du Hezbollah ou du mouvement Amal pour protéger leurs vies et leurs propriétés », a-t-il affirmé. M. Berri a ajouté que ces citoyens ont payé le prix des accords de Sykes-Picot, qui les ont mis de l'autre côté des frontières depuis des dizaines d'années. Le président de la Chambre a assuré qu’il est du devoir de l'État de s'occuper de leurs affaires, au lieu de les négliger comme les habitants de la Békaa, région abandonnée depuis l'Indépendance.
La dissociation n'est pas le chaos
« La politique de dissociation ne signifie pas de laisser la scène au merci du chaos. L’État est censé régler tout défaut et interdire l’utilisation de ses territoires comme un pont de passage ou comme une scène d’accrochages militaires associés à la crise syrienne », a-t-il insisté. Il a souligné la nécessité de contenir les réfugiés syriens au Liban sur le plan humanitaire, comme a fait la Syrie en accueillant les déplacés libanais lors de la guerre de juillet en 2006. « Cela doit s'accompagner avec un examen délicat des noms et des adresses des refugiés, afin de les garder sous la surveillance de l'Etat. La politique de dissociation ne signifie pas laisser la scène au merci du chaos», a-t-il précisé. Finalement, il a souligné que les réfugiés syriens au Liban doivent s'abstenir de s'ingérer dans la situation libanaise intérieure, et les Libanais sont appelés à leurs tours à ne pas leur fournir des services militaires ou sécuritaires.
Traduit par moqawama.org
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