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La mer du Liban, une mine d’or encore inexploitée

La mer du Liban, une mine d’or encore inexploitée
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L’or noir du Liban attend toujours dans le fond de la Méditerranée…Ce trésor enfoui promet au pays un bel avenir et lui permettra de rejoindre le club des pays producteurs de pétrole, dans quelques années.

Les spéculations se transforment en réalités. Le Liban entame une nouvelle période, à la suite desLa mer du Liban, une mine d’or encore inexploitée indices sur la présence de grands gisements offshore de gaz naturel, un fait qui lui assurera ses besoins durant un quart de siècle au minimum.

Mais au lieu que ces indices ne  motivent les responsables libanais pour s’affranchir de la mentalité traditionnelle, et être à la hauteur des espérances des Libanais dans l’exploitation des nouvelles ressources, afin de mettre un terme à l’endettement et leur assurer une vie aisée, les politiciens se concentrent sur leurs intérêts personnels, au moment où l’ennemi sioniste a avancé dans les opérations d’exploration du pétrole.

Le rêve peut se transformer en réalité. C’est ce qu’a affirmé le membre du bloc parlementaire du parti Baas, le député Assem Kanso. «Les ressources pétrolières dont jouit le Liban dans le fond de la mer ou dans la terre sont une grâce  sur le plan économique et la seule garantie pour  redresser le pays et le sauver de ses dettes», a indiqué le député qui est l’un des premiers à avoir appelé à l’exploration du pétrole et du gaz dans la localité libanaise de Qaa, dans la Békaa.

L’exploration de pétrole souterrain n’est pas nouvelle au Liban, et date depuis les années 50. Mais récemment, l’exploration se concentre sur les champs pétroliers offshores.

Des sources proches du ministère de l’Energie et des Ressources Hydrauliques soulignent le sérieux de l’ex-ministre de l’Energie Mohammad Fneich depuis 2005, qui a élaboré la loi sur l’exploration du pétrole et a réussi à obtenir un don du gouvernement norvégien, pour entamer les études géologiques dans les eaux territoriales.

Le député Kanso a exprimé son insatisfaction de la manière de la formation du comité organisationnel du secteur du pétrole qu’il a vivement critiqué, appelant à créer un ministèreLa mer du Liban, une mine d’or encore inexploitée indépendant qui organise le secteur et assure sa réussite.

M.Kanso, ingénieur en géologie pétrolière, a noté que le dossier de ressources pétrolières au Liban ne pouvait être géré par le ministère de l’Energie en place. Il a estimé que toutes les polémiques en cours sur le dossier n’étaient qu’hérésie, hors de toutes les normes.

Des sources gouvernementales rassurent que le gouvernement est sur la bonne voie, à la base de données prometteuses, affirmant que le Liban pourra profiter de ses ressources pétrolières après six ou sept ans.

Cependant, les Libanais craignent que le dossier ne devienne  la victime des quotas politiques et de la corruption. Selon les sources précitées, il faut assurer un marché libanais pour le pétrole et le gaz, afin d’en profiter dans la production de l’électricité, le développement de l’industrie et l’amélioration du niveau de vie des individus.

La même source souligne la nécessité pour le Liban de ne pas rater la chance de devenir membre du club des pays producteurs de pétrole et d’exploiter les recettes des ressources pétrolières dans des domaines rentables, en faveur des prochaines générations.

Pour le député Kanso, le Liban s’est attardé dans la prise des mesures officielles concernant le dossier du pétrole, alors qu’«Israël» a bien profité du temps.

Il s’est dans ce contexte interrogé sur ce qui empêche le Liban d’extraire le pétrole de la terre, au nord ou au sud, réitérant ses critiques au « gouvernement des intérêts personnels, qui reporte la prise des décisions relatives aux ressources pétrolières sous le prétexte de la politique de dissociation à l’égard de la crise syrienne».

En dépit du retard, les mesures prises par le gouvernement ont pavé la voie à l’appel d’offres des entreprises étrangères.

Selon des sources gouvernementales, le terrain sera prêt après l’accord sur la nomination des membres du comité du pétrole et la signature des décrets d’application de la loi sur le pétrole, pour entamer les adjudications et les investissements dans le domaine.

Sur ce, le député Kanso met en garde contre les projets américains, visant à avorter les opérations de l’exploration du pétrole dans le but de préserver les intérêts d’«Israël». Il a estimé que l’extraction du pétrole nécessite une décision et une couverture politique du gouvernement, l’appelant à recourir aux compagnies iraniennes et russes au lieu de rechercher d’autres compagnies entretenant des liens avec l’ennemi.

A la question de savoir les mesures requises pour que le Liban puisse protéger ses ressources des ambitions étrangères et locales, le député Kanso s’accorde avec  la source gouvernementale précitée sur l’aspect souverainiste des frontières maritimes du Liban, affirmant que ni le gouvernement en place ni un autre ne sera  en mesure de faire des concessions sur une parcelle du territoire national.

La source ministérielle a souligné que le gouvernement n’a point le droit de renoncer aux droits souverainistes du Liban, tout en exprimant sa crainte quant à un compromis entre lesLa mer du Liban, une mine d’or encore inexploitée responsables  politiques libanais et américains sur une ligne bleue maritime, similaire à la ligne bleue terrestre; une erreur qui causerait la perte des droits du Liban dans ses ressources pétrolières. Ces craintes ont  été également exprimées par le député Kanso qui a réclamé de traduire en justice les politiciens qui feraient de telles concessions.

«L’armée et la résistance seront à l’affût des tentatives sionistes de voler nos ressources pétrolières», a-t-il clamé.

Concernant les quantités de gaz et de pétrole qui existent au fond de la mer libanaise, lesdites sources ont expliqué que celles-ci ne peuvent être déterminées avant le début du forage des puits expérimentaux, ce qui permettra de découvrir les lieux des gisementspétroliers ou gaziers. Les opérations de forage dans les profondeurs de la mer seront compliquées et pourront atteindre les quatre mille mètres. Les estimations indiquent toutefois que les eaux territoriales libanaises renferment d’énormes réserves de pétrole et de gaz.

Sur le plan de la prospection du gaz souterrain, les sources ont rappelé que la loi qui gère ce dossier diffère de celle relative au pétrole offshore. La  dernière dispose de la conclusion de contrats de partage du pétrole produit   avec les compagnies pétrolières internationales, alors que la première loi (exploration souterraine) se fonde sur le système des permis de prospection donnés durant le mandat français. Mais la hausse du cout de la production et l’échec de la découverte de grandes quantités de pétrole ont provoqué  l’arrêt de l’exploration et du forage.

La source précise que le levé sismique on shore nécessite des engins sophistiqués et des techniques compliquées consistant à faire exploser des charges de dynamites pour en mesurer les rebondissements. Une technique ayant des répercussions environnementales et sociales dangereuses, qui s’ajoutent au manque de législations modernes et aux complications du dossier des investissements et des prix des terrains, ce qui retarde entre autre l’exploration du pétrole souterrain.

Une question se pose en fin de compte : les prochaines générations pourront-elles jouir des recettes de l’or noir du Liban, ces ressources qui détermineront l’avenir économique, mais aussi politique du pays?

Source: Alintiqad, par Linda Ajami
Traduit par: moqawama.org

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