Attentat à Damas : Le pouvoir tient bon… Des condamnations

Malgré la frappe douloureuse infligée mercredi au gouvernement syrien, le régime de Damas reste solide.
« Nos forces armées sont solides et leur moral est au plus haut » , a affirmé le nouveau ministre lors de sa première intervention.
« Elles continueront à poursuivre les terroristes jusqu’à ce que le complot visant la Syrie soit écrasé », a-t-il assuré.
Mercredi un attentat terroriste a visé le bâtiment de la Sécurité nationale à Damas faisant trois martyrs et trois autres blessés parmi les hauts-responsables militaires sécuritaires syriens.
Les martyrs étant le ministre de la défense et chef-adjoint de l’armée le général Daoud Rajha, son vice-ministre et le beau-frère du président syrien Assef Chawkat, le vice-président syrien le général Hassan Turkmani; et les blessés: le ministre de l'Intérieur Mohammad Ibrahim al-Chaar, (sa situation est stable, assure la télévision syrienne), sans oublier le chef de la Sécurité nationale Hicham Bakhtiar.
Après l’attentat, plusieurs experts sécuritaires sont montés au créneau dans différentes télévisions arabophones pour assurer que l'attentat ne risque pas d'ébranler le pouvoir syrien.
Téhéran, par la voix de son ministère des affaires étrangères Ali Akbar Salehi a condamné l’attentat, le qualifiant d’«horrible et terroriste ». Elle a également accusé « tous les pays qui financent et arment l’opposition syrienne d’être derrière l’attentat ».
Pour sa part, Moscou a réclamé que les auteurs du crime « odieux » soient « identifiés et punis ».
Et pour sauver la face, l’émissaire des Nations Unies et de la Ligue Arabe Kofi Annan n’a eu de mot que pour reporter le vote du Conseil de sécurité de l'ONU à jeudi.
Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon a « condamné fermement » l'attentat, affirmant que
Du côté des Occidentaux, le ministre français des Affaires étrangères Laurent Fabius a jugé que « l’attentat est un acte d’une extrême importance, qui rend d’autant plus nécessaire et urgent le fait de trouver une transition politique dans le pays ».
« La Syrie est en train de basculer dans le chaos », a déclaré pour sa part le ministre britannique des Affaires étrangères William Hague.
L’administration américaine est allée dans le même sens, assurant « qu’il est clair que le président Assad est en train de perdre le contrôle en Syrie ».
Les israéliens aussi se sont mêlés à la campagne, exprimant leur grande réjouissance. Le rédacteur en chef de l’agence palestinienne Maan en Cisjordanie occupée, D. Nasser Lahham a signalé que « les télévisions israéliennes annonçaient l’information de l’attentat meurtrier contre les officiers militaires syriens avec réjouissance, et spéculaient sur la chute imminente du président syrien ».
De leur côté, les ministres arabes des Affaires étrangères doivent tenir une réunion d’urgence dimanche au Qatar, a déclaré le secrétaire général de la Ligue arabe Nabil al-Arabi.
Source: Agences
Trois heures seulement après l’attentat, le président syrien Bachar al-Assad a désigné un nouveau ministre de la Défense et vice-chef d’Etat-major, le général Fahd Jassem al-Freij.
Le ministère russe des Affaires étrangères a dénoncé dans un communiqué « une nouvelle tentative de déstabilisation de la situation en Syrie ».
Cet attentat particulièrement meurtrier est jugé servant de levier, pour dissuader la Russie et la Chine d'opposer leur veto à la résolution du VIIème chapitre, tant convoitée par les Occidentaux et les monarchies du Golfe (et implicitement l'entité sioniste).
« Moscou constate que les rebelles syriens intensifient leurs opérations à chaque fois que le Conseil de sécurité de l'ONU envisage d'examiner la situation en Syrie », a estimé le vice-ministre russe des AE Guennadi Gatilov.
« Tendance dangereuse: lorsque les discussions sur le règlement de la crise syrienne sont en cours au Conseil de sécurité, la rébellion multiplie les attentats terroristes afin de faire échouer toutes les tentatives (d'apporter une solution au conflit, ndlr) », a indiqué mercredi le diplomate sur son microblog Twitter, selon l’agence Ria Novosti.
Dans ce contexte, le président russe Vladimir Poutine a réitéré pour la énième fois, auprès du Premier ministre turc Recep Tayyeb Erdogan qui se trouvait à Moscou, que « seule l’entente de Genève est la base du règlement de la crise syrienne et rien d'autre ». Rejetant une énième fois cette fameuse résolution du VIIème chapitre.
« les actes de violence commis par l'une ou l'autre des parties (en Syrie) sont inacceptables et constituent une violation du plan Annan ».
Dans un communiqué de son porte-parole, M. Ban « a exhorté le Conseil à prendre ses responsabilités et à agir de manière collective et efficace ».
Et d’ajouter : « La France estime ainsi que la lutte du président syrien pour conserver le pouvoir est vaine ».
Le président israélien Shimon Perez n’a pas pu tenir sa joie. « Après la fin du régime d’Al-Assad, nous voulons entretenir de bonnes relations avec la Syrie », a-t-il dit.
Une réunion du cabinet ministériel restreint a même été convoquée en urgence et le ministre de la Guerre israélien Ehud Barak a affirmé dans la soirée de mercredi qu’« Israël suivait de près la situation en Syrie ».
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