noscript

Please Wait...

Mort de Gilles Jacquier : L’enquête française pointe les rebelles syriens

Mort de Gilles Jacquier : L’enquête française pointe les rebelles syriens
folder_openActualités access_time depuis 13 années
starAJOUTER AUX FAVORIS

Le grand reporter français Gilles Jacquier, tué par l'explosion d'un obus à Homs, aurait bien été victime d'« une bavure des forces rebelles syriennes », selon l'enquête française.

Jacquier est bien mort d'un tir d'obus lancé par les rebelles de Homs, qui visaient un quartierMort de Gilles Jacquier : L’enquête française pointe les rebelles syriens
pro-régime où se trouvait le journaliste de France 2, le 11 janvier dernier.

«Les analyses balistiques et les renseignements recueillis sur place par nos sources juste après le drame indiquent que Jacquier a été tué d'un tir d'obus de mortier de 81 mm venu d'un quartier sunnite rebelle », a déclaré au Figaro une source proche du dossier au ministère de la Défense à Paris.

Tout en indiquant que «tous les services spécialisés (DCRI et DGSE notamment) sont d'accord sur cette conclusion», cette source a souligné que « des analyses montrent assez précisément la source du tir ».

Le reporter a été touché par des éclats d'obus alors qu'il sortait de l'escalier d'un immeuble, où il se trouvait en compagnie d'autres journalistes français et suisses qui avaient obtenu un visa grâce à sœur Marie Agnès, une religieuse proche du régime, installée non loin de Homs.

Ces conclusions confirment l'information publiée par Le Figaro une semaine après l'accident, sur la foi d'une déclaration d'un membre des rebelles à Homs : «Nous avons commis une grosse bêtise», renforcée par les précisions d'un haut responsable de la Ligue arabe, qui avait à cette époque des observateurs sur place à Homs. Peu après, leur rapport de mission validait la thèse de « la bavure commise par des opposants à Bachar el-Assad ».

«Les rapports de la mission indiquent que le journaliste français a été tué à la suite de tirs de mortier par l'opposition», soulignait le paragraphe 44 du document. Précision importante: le texte cite «les rapports». En effet, un autre texte plus détaillé, rédigé par les observateurs arabes à Homs, existe au siège de la Ligue au Caire. Mais il n'a jamais été rendu public.

«J'ai demandé aux assistants du secrétaire général, Nabil el-Arabi, pourquoi la Ligue n'avait pas publié le second rapport ? On m'a répondu que les Français et le Qatar, qui dirigeait à l'époque le comité ministériel de la Ligue, nous avaient demandé de ne rien publier, car c'est une affaire désormais entre les mains de la justice française.
Les uns et les autres soutiennent l'Armée syrienne libre, ils n'ont pas intérêt, à ce que les dissidents soient reconnus coupables de l'assassinat d'un journaliste », avait révélé une source de la soi-disant opposition syrienne.

Le 1er février, au siège de l'ONU à New York, le ministre des Affaires étrangères Alain Juppé faisait valoir que «la Ligue arabe n'avait pas endossé la thèse» du tir rebelle, tout en rappelant le souhait de la France de voir «toute la lumière» faite sur cette disparition. Le lendemain de la mort de Jacquier, tout en avouant ne disposer d'aucune preuve, l'Élysée penchait pour « un assassinat perpétré par le régime pour dissuader les journalistes d'enquêter sur la révolte anti-el-Assad ».

Très rapidement, pourtant, l'enquête judiciaire, ouverte par le parquet de Paris s'est orientée vers la thèse de « la bavure » des rebelles.
Cette thèse est arrivée dans le but d’atténuer l’impact de la vérité que Gilles Jacquier a été tué d'un tir d'obus lancé par les rebelles et non pas par les forces régulières comme prétendait Paris.

Source : lefigaro.fr

Breaking news

//