Egypte: Morsi veut renforcer les relations avec l’Iran, modifier celles avec "Israël"

Le président égyptien élu Mohamed Morsi s'est dit désireux de renforcer les relations avec Téhéran pour créer un équilibre stratégique dans la région.
 
"Cela permettra de créer un équilibre de la terreur dans la région. Et cela fait partie de mon programme", a déclaré le nouveau chef de l'Etat égyptien dans une interview à l'agence de presse iranienne quelques heures avant la publication des résultats officiels de la présidentielle égyptienne dimanche.

M. Morsi a ajouté que l'Egypte allait réviser les accords de Camp David conclus avec l'entité sioniste. "Mais tout cela sera fait par les organes gouvernementaux et le cabinet, car je ne prendrai aucune décision seul", a-t-il précisé.

"Notre politique à l'égard d'Israël sera basée sur l'égalité car nous ne sommes pas inférieurs à eux. Nous discuterons du droit des Palestiniens car cela est très important", a ajouté M. Morsi.

Mohamed Morsi doit entamer ce lundi la formation d'un gouvernement civil, au lendemain de l'annonce par la commission électorale de sa victoire au second tour de la présidentielle, par 51,7% des voix face à Ahmed Chafik.
 
"La dissolution du Parlement par les militaires me visait en faveur de certains généraux qui aspirent bénéficier de certains privilèges", a-t-il souligné. En outre, il a rejeté la déclaration constitutionnelle complémentaire qui amoindrit les pouvoirs du président élu. 

L’Iran a salué dimanche la victoire du Mohamed Morsi, devenu premier président élu de l’Egypte depuis le départ en février 2011 de Hosni Moubarak.

« La République islamique d’Iran félicite le peuple égyptien pour sa victoire dans cette élection et la présidence du Dr Mohamed Morsi, et rend hommage aux martyrs du pays », a déclaré le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué reproduit par les médias officiels.
L’Iran « confiant, souhaite le progrès et un succès de plus en plus important au peuple égyptien, présent en masse sur la scène politique et social », poursuit le communiqué officiel iranien.

Depuis la chute de Hosni Moubarak, le Caire et Téhéran sont engagés dans des efforts de rapprochement et promettent d'oeuvrer à une normalisation diplomatique.