Massoud Bouton, espion sioniste dévoué, mort le cœur brisé

« De Jérusalem à Damas et retour » est le nom d’un livre publié à «Tel-Aviv » par la maison d’Edition « Yediot », et qui relate l’histoire d’un espion israélien qui a travaillé au Liban et en Syrie avant le fameux espion Elie Cohen, qui fut exécuté en Syrie en mai 1965.
sources: journaux.
Le livre a été écrit conjointement par le journaliste Roni Chaked et l’espion Massoud Bouton qui a dévoilé son histoire avant de mourir en France l’année dernière, a révélé le quotidien israélien Yediot Aharanot.
Selon Yediot, Bouton était un espion traditionnel à Beyrouth et à Damas, durant la période allant de la fin des années cinquante jusqu'au début de 1962. Il avait en sa possession un appareil d'espionnage qu’il garde à la garde-robe dans sa chambre à coucher. A ce temps-là, la présence d'un espion sur le terrain était indispensable pour le métier de l'espionnage.
Il a été recruté en 1954 par l'unité 131 des renseignements, chargée de recruter et d'entraîner les espions d'Israël dans les pays arabes. Il est arrivé au Liban en 1957 en provenance d'Italie, sous le nom de Mostafa Tali, un homme d’affaire algérien. Il s’est installé à Beyrouth, a loué une maison à Badaro, et travaillé dans le domaine du commerce des bateaux de pêche, des moteurs d'équipement agricoles, des tissus et des films. Il a travaillé également dans l'exportation des meubles de l'Italie, et a participé même à l’équipement de l'aéroport de Beyrouth. Il a insisté à se doter de la carte de l'aéroport, qui a été utilisée plus tard par l'armée israélienne dans son opération contre l'aéroport de Beyrouth en 1969. L’espion Bouton a réussi à posséder la nationalité libanaise en 1959, après avoir prétendu être né dans un village libanais du sud, et que son nom est Taleb et non pas Tali. Il est également arrivé à entreprendre des relations d'affaires dans la capitale syrienne.
Il a fait le tour de la Syrie, la Turquie, la Grèce, la Yougoslavie et la capitale italienne en voiture, sous le nom de l’homme d’affaires Taleb. Il est rentré à l'entité sioniste pour regagner son nom de Massoud Bouton, qui est né dans la partie Est de la Palestine occupée.
Quand il est arrivé à l'aéroport de Lod en provenance de Beyrouth le 15 janvier 1962, il avait quarante ans. Aucun collègue de l'unité 131 des services de renseignements militaires ne l'attendait.
Les efforts de Bouton n'ont guère été reconnus par "Israël". L’institution sécuritaire israélienne l'a durement expulsé sans indemnité, l'a traité comme un ennemi et non pas un serviteur. Il a été licencié des services de renseignements pour rester au chômage. Deux ans après, il a quitté l'entité sioniste avec sa femme et ses deux enfants pour se rendre en France où il vit en pauvreté, inconnu, pour le reste de sa vie. Il meurt à Strasbourg le 26 mai de l'année dernière, seul, le cœur brisé, parce que « le pays qu’il a tant servi avec dévouement, ne l’a pas récompensé, ni même reconnu ».
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