Quatre messages syriens derrière la chute du chasseur turc

Le journaliste et l'analyste arabe Abdel Bari Atwan a estimé que la convocation du premier ministre turc, Recep Tayep Erdogan, à une réunion de crise avec le chef de l'état-major des armées, le chef des services secrets et les ministres de l'Intérieur, des Affaires étrangères, et de la Défense, donne l'impression que la chute d'un avion de chasse turc abattu hier vendredi par la défense anti-aérienne syrienne est un incident assez dangereux et exige une certaine riposte.
Une première missive est une mise en garde pour la Turquie, qui soutient l'opposition syrienne et fournit aux rebelles des équipements militaires et des armes sophistiquées, et dont les territoires servent de base de repli et de passage pour les combattants islamistes extrémistes aspirant à participer aux combats contre le régime syrien.
En outre, Damas tenait à avertir l'Otan, notamment les Etats-Unis, que la Syrie n'est pas la Libye et que tout recours à la force contre elle, y compris le bombardement aérien, lui coûtera cher.
Enfin, Damas voulait via l'abattage de l'appareil turc, confirmer que le régime demeure cohérent et prêt à faire face au complot étranger qui le vise, après la défection d'un pilote de chasse syrien à bord d'un MiG-21, demandant l'asile politique au royaume jordanien.
Certes, la Syrie n'est pas la Libye, et Bachar Assad n'est pas Mouammar kadhafi: Le président syrien dispose d'un puissant arsenal militaire, renfermant des missiles S-300 capables d'abattre des avions de combat. Cependant, l'ancien président libyen n'a pas pu faire chuter un seul avion, réserve faite pour l'attentat de Lockerbie, s'il en était vraiment le responsable, martèle M. Atwan.
Dans un article publié dans le journal Al Qods Al Arabi paru à Londres, le journaliste a écrit : « A travers cet incident, la direction syrienne aurait voulu adresser à plusieurs parties des messages fermes, dont le plus important est qu'elle est puissante et ne redoute pas la guerre, souligne-t-il.
La troisième lettre est adressée à certains pays arabes, surtout les monarchies du Golfe, qui acheminent des armes et des équipements à la révolution syrienne à travers les territoires turcs.
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