Un premier terroriste espagnol d’origine marocaine mort au combat en Syrie

Les journaux espanogls El Mundo et El País à grand tirage ont fait état de la mort du premier terroriste espagnol dans les combats en Syrie. Cependant, ce terroriste n'a pas été le seul à voyager en Syrie, deux autres personnes de Ceuta se sont également rendues en avril dernier dans ce pays pour participer aux opérations des groupes armés terroristes.

"Rachid Wahbi (32 ans) travaillait comme chauffeur de taxi à Ceuta. Né à Sabta dans le nord du Maroc et père de deux enfants, il a fait route vers la Syrie pour perpétrer un attentat-suicide", a révélé El Mundo.

Citant des informations de sources fiables, le journal a rapporté que Mostapha Mohammad Abislam surnommé "Tafu" et Mostapha Mohammad el Ayyachi surnommé "Betty" issus de Sabta se sont également rendus en Syrie pour combattre aux côtés des Frères musulmans.

"Ces deux Espagnols ont été arrêtés à maintes reprises pour trafic d'armes et possession d'armes illégales", ont déclaré des sources espagnoles sécuritaires. Selon des enquêteurs espagnols, de tels actes sont normaux pour les membres des groupes islamistes radicaux qui se financent à travers le trafic de drogues.

"L'une de ces deux personnes est portée disparue, alors que l'autre a contacté la veuve de Rachid pour lui annoncer le décès de son mari ", a ajouté El Mundo.

La police espagnole enquête sur la façon dont ces jeunes ont été recrutés, sur la partie qui a payé leur voyage, sur l’itinéraire qu’ils ont emprunté pour voyager en Syrie. De même, elle enquête sur un lien présumé entre la visite de trois Syriens à la ville de Grenade et les Espagnols en question.

Les services espagnols de renseignement se sont dits inquiets des mouvements salafistes dans le nord du Maroc, estimant à plus de 250 le nombre de jeunes marocains ayant voyagé en Syrie. Ces services investiguent également sur un lien entre le recrutement de ces jeunes et la participation d'une dizaine de personnes venant de plusieurs pays dont le Yémen et les Etats Unis à une conférence islamiste tenue il y a plusieurs semaines à Sabta.  

De son côté, le journal El País a rapporté que ces Espagnols et Marocains qui sont venus des villes de Castillejos et Tétouan sont apparemment passés par la Turquie, où l’Armée Syrienne Libre (ASL) dispose d’une grande marge de manœuvre dans les provinces orientales.