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Venezuela: Trump affirme qu’il serait «sage» pour Maduro de partir, Moscou assure son soutien à Caracas

Venezuela: Trump affirme qu’il serait «sage» pour Maduro de partir, Moscou assure son soutien à Caracas
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Par AlAhed avec AFP
 

Donald Trump a affirmé lundi, dans un avertissement clair, qu'il serait «sage» pour le président vénézuélien Nicolas Maduro de partir, au moment où les États-Unis renforcent leur pression sur Caracas. 
Répondant à un journaliste lui demandant si l'objectif de Washington était de contraindre Maduro à quitter le pouvoir, le président américain a répondu: «C'est à lui de décider ce qu'il veut faire. Je pense que ce serait sage de sa part».
«Il peut faire tout ce qu'il veut. Tout ce qu'il veut, ça ne nous dérange pas. S'il veut faire quelque chose, s'il joue les durs, ce sera la dernière fois qu'il pourra jouer les durs», a-t-il encore estimé lors d'une conférence de presse en Floride. 
Le président américain a par ailleurs souligné que les États-Unis avaient déployé une «gigantesque armada» dans les Caraïbes, avec notamment le plus grand porte-avions du monde.
Nicolas Maduro, dans un discours dont on ne sait s'il a été prononcé avant ou après les déclarations de Donald Trump, a lui affirmé que le président américain «s'en sortirait mieux (...) s'il s'occupait des affaires de son pays» plutôt que du Venezuela. 
Il a reçu dans la journée un soutien appuyé de la Russie, à la veille d'une réunion du Conseil de sécurité de l'ONU consacrée à la crise entre Washington et Caracas.
«Il doit partir»
Donald Trump a réitéré lundi ses accusations selon lesquelles le Venezuela avait fait «des choses horribles aux États-Unis» en y envoyant notamment «(des) criminels, (des) prisonniers, (des) trafiquants de drogue, (des) malades mentaux et (des) incompétents».
Nicolas Maduro a quant à lui assuré que le président américain «pourrait faire mieux dans son pays et dans le monde. Il s'en sortirait mieux dans son propre pays sur les questions économiques et sociales, et il s'en sortirait mieux dans le monde s'il s'occupait des affaires de son pays». 
«Il n'est pas possible qu'il consacre 70% de ses discours et déclarations, de son temps, au Venezuela. Et les États-Unis? Et les pauvres États-Unis, qui ont besoin de logements et d'emplois qu'il faut créer? Que chacun s'occupe de son pays!», a-t-il ajouté.
Les États-Unis ont récemment annoncé la mise en place d'un blocus naval autour du Venezuela contre des pétroliers qu'ils considèrent comme étant sous sanctions. 
Ils en ont déjà saisi deux qu'ils accusent de «transporter illégalement» du pétrole vénézuélien. 
Un troisième a été poursuivi dimanche sans être saisi.
Les États-Unis procèdent par ailleurs depuis septembre à des frappes, dans les Caraïbes et dans le Pacifique, contre des embarcations en provenance du Venezuela au nom de «la lutte contre le trafic de drogues», des opérations à la légalité mise en doute par des experts, ONG et responsables des Nations unies
Une nouvelle frappe dans l'est du Pacifique lundi a fait un mort, selon l'armée américaine, portant le bilan à au moins 105 personnes tuées sans forme de procès.
Soutien russe
Lundi, le ministre vénézuélien des Affaires étrangères Yvan Gil a annoncé avoir eu un entretien téléphonique avec son homologue russe Sergueï Lavrov, assurant que les deux hommes avaient passé «en revue les agressions et les violations flagrantes du droit international», citant les «attaques contre des embarcations, exécutions extrajudiciaires et actes illicites de piraterie commis par le gouvernement des Etats-Unis».
Moscou a diffusé de son côté un communiqué indiquant que les «ministres ont exprimé leur profonde préoccupation face à l'escalade des actions de Washington (...) Le parti russe a réaffirmé son soutien total et sa solidarité» avec le Venezuela. 
Nicolas Maduro, d'inspiration socialiste, est un fidèle allié de Vladimir Poutine, qu'il a notamment soutenu dès les premiers jours de l'opération militaire russe en Ukraine.
Dans une lettre aux membres du Conseil de sécurité de l'ONU, M. Maduro souligne que «la piraterie d'État» des États-Unis «constitue une menace directe pour l'ordre juridique international et la sécurité mondiale». 
Les États-Unis accusent le Venezuela de se servir du pétrole, sa principale ressource, pour financer «le narcoterrorisme, la traite d'êtres humains, les meurtres et les enlèvements».
Caracas dément toute implication dans le trafic de stupéfiants et assure que Washington cherche à renverser M. Maduro pour s'emparer des réserves pétrolières de son pays, les plus grandes de la planète.

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