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Gaza: 289 journalistes tués et plus de 200 arrêtés, selon l’ONU

Gaza: 289 journalistes tués et plus de 200 arrêtés, selon l’ONU
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Par AlAhed avec agences

Entre octobre 2023 et la mi-décembre 2025, 289 journalistes ont perdu la vie lors des attaques israéliennes à Gaza, a indiqué mardi le Haut-Commissariat de l’ONU aux droits de l’homme (HCDH), relevant que parallèlement, la répression s’intensifie dans la bande de Gaza, avec l’arrestation de plus de 200 journalistes palestiniens, nombre d’entre eux toujours détenus dans des conditions arbitraires, sous le régime de la «détention administrative», c'est-à-dire emprisonnés sans procès pour une durée indéterminée.

Selon le Bureau des droits de l’homme de l’ONU dans les territoires palestiniens occupés, tout porte à croire que des journalistes palestiniens ont été délibérément pris pour cible en raison de leur travail.

«Ces abus suscitent la peur et le désespoir et privent les Palestiniens de tout moyen de faire connaître au monde la réalité de leur vie, de demander justice pour des décennies de discrimination, de violence et d’oppression, et de défendre un avenir dans lequel leurs droits humains seraient enfin protégés et respectés», a déclaré dans un communiqué, Ajith Sunghay, chef de ce bureau.

En outre, les forces d’occupation «israéliennes» ont arrêté au moins 202 journalistes palestiniens à Gaza et en Cisjordanie entre le 7 octobre 2023 et le 31 octobre 2025, selon le Syndicat des journalistes palestiniens, dont 41 étaient toujours détenus au 31 octobre 2025.

«La plupart ont été placés en détention administrative, ce qui, dans le contexte de l’occupation israélienne de la Palestine, entraîne une privation arbitraire de liberté et expose les détenus à la torture et à d’autres mauvais traitements, ainsi qu’à des disparitions forcées», alerte le bureau des droits de l'homme.

Les journalistes libérés ont décrit des interrogatoires axés sur leurs reportages ou leurs publications sur les réseaux sociaux, fondés sur des accusations vagues d’«incitation», de «soutien au terrorisme» ou de «menaces à la sécurité d’Israël».

Ils ont décrit des détentions au secret, des interrogatoires abusifs, des traitements dégradants, des conditions de détention inhumaines et le recours systématique à la violence physique et sexuelle, y compris deux cas de viol.

La publication de ce bilan sur les journalistes tués intervient alors qu’«Israël» continue d’imposer une interdiction générale d’accès indépendant à Gaza aux médias internationaux et des restrictions excessives au travail des médias internationaux en Cisjordanie.

Plus largement, le rétrécissement de l’espace réservé au journalisme indépendant s’inscrit dans le cadre d’une répression plus large.

Depuis le 7 octobre 2023, la répression contre les défenseurs des droits humains, les militants anti-occupation et la société civile palestinienne s’est intensifiée.

Par ailleurs, «Israël» impose des restrictions injustifiées aux ONG internationales.

En mars 2025, une décision «israélienne» a annulé l’enregistrement des ONG opérant dans les territoires palestiniens occupés, compliquant l’aide humanitaire de l’ONU et le travail des ONG locales.

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