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Des entreprises américaines se disputent la reconstruction de Gaza

 Des entreprises américaines se disputent la reconstruction de Gaza
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Par AlAhed avec sites web

Alors que la bande de Gaza a subi des destructions massives au cours de deux années de guerre génocidaire «israélienne», plusieurs entreprises américaines, dont certaines proches de l’administration Trump et du Parti républicain, se disputent les futurs contrats de reconstruction et de logistique humanitaire, selon des documents et des sources consultés par le Guardian.

Avec les trois quarts des bâtiments de Gaza endommagés ou détruits par les attaques «israéliennes» au cours des deux dernières années, la reconstruction – dont le coût est estimé par les Nations unies à 70 milliards de dollars – pourrait générer d’énormes profits pour les entreprises spécialisées dans la démolition, le transport, la logistique et la construction, selon des documents consultés par The Guardian.

Toutefois, il est toujours impossible de conclure des contrats à long terme pour la reconstruction ou l’aide humanitaire. En effet, un «Conseil de paix», présidé par Donald Trump, a été approuvé par les Nations unies pour gérer le territoire; mais il n’est pas encore opérationnel. De plus, le mandat du nouveau «Centre de coordination politico-militaire» est limité.
Parallèlement à ces efforts officiels, la Maison Blanche a créé sa propre cellule de crise sur Gaza, dirigée par Jared Kushner, Steve Witkoff et Aryeh Lightstone.

Le journal a appris que deux anciens responsables du groupe Doge – qui avaient supervisé les efforts d’Elon Musk pour réduire drastiquement les dépenses publiques et licencier des fonctionnaires fédéraux – dirigent les discussions du groupe sur la reconstruction de Gaza après la guerre. Ils ont publié des présentations détaillant les plans des opérations logistiques, notamment les prix, les projections financières et l’emplacement d’entrepôts potentiels.

Un projet de «maître d’œuvre»

L’un des documents examinés par le Guardian décrit une nouvelle «architecture logistique du système d’approvisionnement de Gaza». Classé «sensible mais non classifié», il prévoit la désignation d’un «maître d’œuvre» chargé de faire entrer quotidiennement jusqu’à 600 camions humanitaires et commerciaux dans l’enclave.

Le document propose une facturation de 2 000 dollars par camion humanitaire et de 12 000 dollars par camion commercial. À ce rythme, les seuls frais de transport pourraient représenter environ 1,7 milliard de dollars par an, selon les estimations du quotidien britannique.

Avant la guerre, environ 500 camions entraient chaque jour à Gaza. Depuis le 7 octobre 2023, «Israël» a régulièrement fermé ou restreint les points d’entrée, limitant l’accès à des biens essentiels tels que la nourriture, le carburant et les matériaux de construction. 

Bien que l’accord de cessez-le-feu d’octobre prévoie l’entrée quotidienne de 600 camions d’aide, le volume réel est resté nettement inférieur, avec une moyenne d’environ 140 camions par jour.

Historiquement, l’ONU jouait un rôle central dans l’acheminement de l’aide à Gaza, fournissant des services essentiels à plus de 80 % de la population. Son rôle futur, comme celui des ONG humanitaires traditionnelles, demeure incertain, «Israël» contrôlant les autorisations d’accès pour l’ensemble des acteurs opérant dans l’enclave.

«Tout le monde essaie d’en obtenir une part»

Des entreprises américaines se positionnent pour se partager les bénéfices. La même source révèle que Gothams LLC, une société proche de Trump, figure parmi les candidats. Elle a décroché un contrat de 33 millions de dollars pour gérer le tristement célèbre centre de détention du sud de la Floride, surnommé «Alligator Alcatraz», où les migrants sont logés sous des tentes et dans des caravanes.

De son côté, Eddie Vasquez, porte-parole du groupe de travail de la Maison Blanche sur Gaza, a déclaré, dans un courriel, que cet article «témoigne d’une méconnaissance totale du fonctionnement du groupe de travail sur Gaza et de la situation actuelle. Nous n’en sommes qu’aux prémices de la planification, et de nombreuses idées et propositions sont actuellement à l’étude; sans qu’aucune décision définitive n’ait été prise».

Par ailleurs, des sources indiquent que des entrepreneurs se sont rendus dans la région pour rencontrer d’éminents responsables américains et des partenaires commerciaux potentiels avant les fêtes de fin d’année.

En novembre, l’ONU a approuvé le plan de Trump pour Gaza. Alors que Trump et Kushner ont tous deux envisagé la construction de complexes touristiques de luxe, la plupart des membres de la communauté internationale souhaitent voir Gaza reconstruite pour devenir un lieu de vie pour ses 2,1 millions d’habitants palestiniens. Parallèlement, «Israël» continue de contrôler la moitié de la bande de Gaza et a annoncé qu’il interdirait toute construction dans la partie contrôlée par le Hamas jusqu’au désarmement de ce groupe.

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