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«Israël» comploterait l’assassinat du dirigeant palestinien emprisonné Barghouti, selon une ONG

«Israël» comploterait l’assassinat du dirigeant palestinien emprisonné Barghouti, selon une ONG
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Par AlAhed avec agences

La Société des prisonniers palestiniens a mis en garde contre un «plan dangereux» visant, selon elle, à assassiner le dirigeant palestinien emprisonné Marwan Barghouti dans les geôles «israéliennes», sur fond de violences graves et d’appels internationaux croissants à sa libération.

Amjad al-Najjar, directeur général de l’organisation, a déclaré, vendredi 5 décembre, dans un communiqué, que «l’escalade des agressions contre le leader Marwan Barghouti, au moment même où des mouvements et des personnalités internationales réclament sa libération immédiate, reflète des intentions dangereuses au sein du gouvernement d’occupation visant à se débarrasser de lui en détention, un crime aggravé et une violation flagrante du droit humanitaire international».

Il a appelé l’ONU et les organisations internationales à «intervenir d’urgence», dépêcher «un comité des Nations unies pour rendre visite au leader Barghouti, examiner ses conditions en isolement cellulaire, et exercer une pression réelle pour obtenir sa libération et sauver sa vie avant qu’il ne soit trop tard».

Barghouti, membre du Comité central du Fatah et figure majeure de la politique palestinienne, a été arrêté par «Israël» en 2002 et condamné pour meurtre et tentative de meurtre. Il purge cinq peines de prison à perpétuité et reste très populaire auprès des Palestiniens.

La famille dénonce une agression violente

Dans un post Facebook, Qassam Barghouti, le fils du dirigeant emprisonné, cite un ancien détenu qui lui a assuré, vendredi même, que les forces «israéliennes» «ont écrasé le corps de son père, lui ont brisé les dents, les côtes et les doigts, et lui ont coupé une partie de l’oreille en prison». Il ajoute que toute tentative de recontacter cette source a échoué.

«Nous avons contacté tous les organismes officiels et juridiques possibles pour nous aider à obtenir la moindre information, mais jusqu’à présent, nous n’avons rien pu apprendre», écrit-il.

La présidence palestinienne a condamné ce qu’elle décrit les «agressions continues et les mesures punitives dangereuses» ciblant Barghouti, tenant le «gouvernement israélien» entièrement et directement responsable de sa sécurité et de celle de tous les prisonniers détenus par «Israël».

Elle a appelé la communauté internationale, les organisations de défense des droits humains et le Comité international de la Croix-Rouge à «agir immédiatement et urgemment» pour faire pression sur «Israël» afin qu’il mette fin aux violations.

Menaces antérieures et enjeux politiques

Le 18 février dernier, le «ministre israélien d’extrême droite de la Sécurité nationale», Itamar Ben-Gvir, a fait irruption dans la cellule de Barghouti et proféré des menaces de mort à son encontre, selon une vidéo diffusée à l’époque par les médias «israéliens».

Barghouti est souvent perçu par les analystes comme une figure unificatrice, capable de rassembler les Palestiniens, notamment dans le contexte des bouleversements provoqués par le génocide perpétré par «Israël» à Gaza.

Le 23 octobre, le président américain Donald Trump a déclaré qu’il déciderait s’il fallait pousser à la libération de Barghouti, mais aucune décision n’a, depuis, été annoncée.

Plus de 10 000 prisonniers palestiniens restent détenus dans les geôles «israéliennes», dont des enfants et des femmes, et «subissent torture, famine et déni de soins médicaux» — des conditions qui ont entraîné des décès en détention, selon des rapports de défense des droits humains palestiniens et «israéliens».

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