L’imam Khamenei: Les États-Unis ont essuyé un échec cuisant lors de la guerre de 12 jours
Par AlAhed avec agences
Le Leader de la Révolution islamique, l’imam sayyed Ali Khamenei, a déclaré que les États-Unis avaient essuyé de lourdes pertes lors de la guerre de 12 jours contre l’Iran, malgré le déploiement de leurs équipements militaires les plus sophistiqués, notamment des sous-marins, des avions de chasse et des systèmes de guerre de pointe.
S’exprimant lors d’un discours télévisé, jeudi soir 27 novembre, l’imam Khamenei a fait l’éloge de l’unité du peuple iranien pendant la guerre imposée par l’alliance «israélo»-américaine contre l’Iran, et a indiqué: «Au cours de la guerre de 12 jours, le peuple iranien a incontestablement vaincu les États-Unis et l’entité sioniste. Ils sont venus semer le trouble, mais ils ont été battus et sont repartis les mains vides, sans avoir atteint aucun de leurs objectifs ; cela a été pour eux une véritable défaite.»
Et d’ajouter: «Bien sûr, nous avons aussi subi des pertes et, comme c'est souvent le cas en temps de guerre, des vies précieuses ont été perdues. Mais la République islamique a démontré qu'elle est ferme et puissante, face aux interférences extérieures. D’autant plus que les dégâts matériels infligés à l'ennemi envahisseur ont été bien supérieurs aux pertes matérielles que nous avons subies.»
Le Leader a précisé que selon certains témoignages, l’entité sioniste avait planifié la guerre depuis 20 ans.
«Ils avaient planifié la guerre, en espérant provoquer le peuple à se dresser contre l’Ordre islamique. Néanmoins la situation s’est inversée ; ils ont échoué complètement de sorte que même ceux qui étaient en désaccord avec l’Ordre islamique se sont ralliés à lui, créant ainsi une unité générale dans le pays», a-t-il affirmé.
Le 13 juin, «Israël» a lancé une guerre non provoquée contre l’Iran, assassinant de nombreux hauts gradés militaires, des scientifiques nucléaires et des civils ordinaires.
Plus d’une semaine après, les États-Unis sont entrés en guerre en bombardant trois sites nucléaires iraniens, en violation flagrante de la Charte des Nations unies, du droit international et du Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires (TNP).
En réponse, les forces armées iraniennes ont ciblé des sites stratégiques dans les territoires occupés par «Israël», ainsi que la base aérienne d’al-Udeid au Qatar, la plus grande base militaire américaine en Asie de l’Ouest.
Le 24 juin, grâce à ses opérations de représailles réussies contre l’entité «israélienne» et les États-Unis, l’Iran est parvenu à mettre un terme à l’offensive illégale de l’ennemi.
Plus loin dans son discours, l’imam Khamenei a évoqué la profonde honte et l’infamie de l’entité sioniste à cause de la tragédie de Gaza qu’il a considérée comme l’une des catastrophes les plus tragiques de l’histoire de la région.
Et de poursuivre: «Les États-Unis se sont rangés du côté de l’entité usurpatrice et ont été profondément déshonorés et discrédités, car les peuples du monde savent que l’entité sioniste est incapable de causer autant de dévastation sans le soutien de l’Amérique.»
Le Leader de la Révolution islamique a qualifié le Premier ministre «israélien», Benjamin Netanyahu, de «personne la plus détestée au monde à l’heure actuelle» et l’entité sioniste d’«entité la plus détestée au monde». «Puisque les États-Unis se tiennent aux côtés des criminels, la haine des sionistes s’est également étendue aux États-Unis.»
L’imam Khamenei a ensuite évoqué les interventions américaines dans différentes parties du monde qui ont grandement contribué à l’isolement croissant du pays sur la scène internationale, des ingérences qui ont provoqué partout dans le monde la guerre, le génocide, la destruction et les déplacements de population.
Il en a cité entre autres la «guerre coûteuse et futile» en Ukraine que l'actuel président américain prétendait vouloir résoudre en trois jours, mais qui a fini par imposer un plan en 28 points au pays qui avait été entraîné dans la guerre.
Le plan, élaboré par le président Donald Trump et le Kremlin sans la participation de l'Ukraine, acquiescerait, selon certaines sources, à de nombreuses exigences russes que le président ukrainien Volodymyr Zelensky a catégoriquement rejetées à des dizaines de reprises, notamment la cession de vastes portions de territoire.
L’imam Khamenei a ensuite parlé des attaques «israéliennes» contre le Liban, des incursions en Syrie, des crimes commis en Cisjordanie et de la situation désastreuse à Gaza, lesquelles n’auraient jamais eu lieu sans le soutien sans ambages des États-Unis à «l’entité ignoble d’Israël».
Plus loin dans ses propos, le Leader de la Révolution islamique a rejeté «les rumeurs selon lesquelles le gouvernement iranien aurait envoyé un message aux États-Unis par l’intermédiaire de tel ou tel pays».
Pour étayer ce refus catégorique de tels «purs mensonges», il a rappelé «la trahison des États-Unis, même envers leurs amis, au profit de la clique sioniste et criminelle, ainsi que leurs efforts pour inciter à des guerres dans le monde entier pour le pétrole et les ressources souterraines, y compris en Amérique latine».
«Un tel gouvernement n’est certainement pas un gouvernement avec lequel la République islamique cherche à coopérer ou à entretenir des relations», a souligné le Leader.
Depuis fin août, Washington a déployé des navires de guerre, des avions de reconnaissance et des unités des forces spéciales dans le sud des Caraïbes, menaçant le Venezuela d'une invasion militaire accrue.
Mardi, le président colombien Gustavo Petro a souligné que «le pétrole est au cœur» de la campagne de pression américaine contre le Venezuela.
Or, l’imam Khamenei a réitéré la nécessité pour toutes les nations de résister à la cupidité et à l’ingérence des puissances en quête de domination.
Pour le Leader, «le formidable élément de résistance, qui s'est établi et a grandi en Iran, se manifestant aujourd'hui dans les slogans soutenant la Palestine et Gaza à travers le monde, y compris dans les pays occidentaux et même aux États-Unis», s’avère le Bassidj, force de mobilisation volontaire iranienne, qui «pouvait être un atout précieux pour n'importe quel pays», et grâce à laquelle l'Iran est parvenu à résister aux intimidateurs et agresseurs internationaux.
L’imam Khamenei a décrit le Bassidj comme une force capable de contrer les stratégies ennemies dans les secteurs militaire, économique, industriel, technologique et autres.
«Les chers scientifiques tombés en martyre lors de la guerre de 12 jours, les concepteurs, les constructeurs et les lanceurs de missiles, tous ceux qui ont éclairé les autres par un raisonnement solide et une expression claire contre les rumeurs et les tentations, les médecins et les infirmières dévoués, qui n'ont pas abandonné les hôpitaux pendant la guerre, et les athlètes, qui expriment leur dévotion à Dieu, à la religion, à la patrie et à la nation sur la scène internationale — qu'ils soient ou non membres officiels du Bassidj — sont tous des bassidjis», a-t-il ajouté.
L’imam Khamenei a exhorté le peuple iranien à préserver et à renforcer l’unité nationale, malgré toute différence qui pourrait exister entre les groupes sociaux et les factions politiques, soulignant l’importance de faire front commun contre l’ennemi, comme cela a été le cas lors de la guerre de 12 jours.
Le Leader de la Révolution islamique a fini par réitérer son soutien au président et à son gouvernement qui assument la tâche difficile de diriger le pays, se félicitant des mesures positives déjà mises en œuvre par le gouvernement, notamment la poursuite des projets inachevés initiés par le feu président Ebrahim Raïssi, dont la population verrait bientôt les résultats.
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