noscript

Please Wait...

Palestine occupée: YouTube a supprimé des vidéos révélant les violations des droits humains par «Israël»

Palestine occupée: YouTube a supprimé des vidéos révélant les violations des droits humains par «Israël»
folder_openPalestine access_timedepuis un jour
starAJOUTER AUX FAVORIS

Par AlAhed avec agences

La maison mère de la plateforme a tenté de discrètement supprimer 700 vidéos dénonçant le génocide du peuple palestinien. Les ONG en question ont pour trait commun de s’appuyer sur les décisions de la CPI, sanctionnée par l’administration Trump.

YouTube a discrètement supprimé plus de 700 vidéos et fermé les comptes de trois grandes organisations palestiniennes de défense des droits humains, selon une enquête publiée par The Intercept.

Les comptes supprimés appartenaient à Al-Haq, Al Mezan Centre for Human Rights et au Palestinian Centre for Human Rights. Pionnière dans les luttes décoloniales en Palestine depuis 1979, l’ONG Al-Haq enquête sur les crimes de guerre commis par les forces d’occupation «israéliennes». Le Centre palestinien pour les droits de l’homme est quant à lui reconnu comme la plus ancienne organisation présente à Gaza par les Nations unies (ONU). Le Centre Al-Mezan, situé à Gaza, documente enfin les violations des droits humains depuis deux décennies.

Les trois organisations non gouvernementales (ONG) concernées, le Centre Al-Mezan pour les droits humains, Al-Haq et le Centre palestinien pour les droits humains, ont découvert que leurs chaînes respectives ont été bloquées par la même occasion.

D’après The Intercept, les contenus effacés comprenaient des enquêtes sur les frappes «israéliennes», des témoignages de survivants et des images de l’assassinat de la journaliste américano-palestinienne Shireen Abou Akleh.
Les suppressions sont intervenues début octobre, peu après que Washington a imposé des sanctions à ces organisations en raison de leur coopération avec la Cour pénale internationale (CPI), qui enquête sur de possibles crimes de guerre «israéliens» à Gaza.

YouTube a confirmé que la fermeture des comptes découlait d’un examen interne déclenché par ces sanctions américaines, affirmant être tenue de respecter les législations commerciales et les régimes de sanctions en vigueur.

Une «désignation arbitraire»

«Il est difficile d’imaginer un argument sérieux selon lequel le partage d’informations provenant de ces organisations palestiniennes de défense des droits humains constituerait une violation des sanctions», s’insurge Sarah Leah Whitson, directrice générale de Democracy for the Arab World Now. «Céder à cette désignation arbitraire de ces organisations palestiniennes, et les censurer à présent, est décevant et assez surprenant.»

«Réduire au silence les voix palestiniennes»

La direction d’Al-Mezan, dont la chaîne a été bloquée le 7 octobre dernier, estime que «la fermeture de cette chaîne nous prive de la possibilité d’atteindre le public auquel nous aspirons à transmettre notre message et de remplir notre mission». Même son de cloche pour Al-Haq, dont les vidéos sont supprimées depuis le 3 octobre, qui annonce que la plateforme détenue par Google a simplement expliqué que les vidéos en question enfreignent ses règles. «Les sanctions américaines sont utilisées pour entraver le travail de responsabilisation en Palestine et réduire au silence les voix palestiniennes et les victimes», rétorque l’ONG.

Des journalistes sur le terrain, auteurs des vidéos, ont condamné une décision visant à réduire au silence les voix palestiniennes et à effacer des preuves essentielles des crimes commis.

Ils soulignent que les organisations concernées n’ont reçu aucun avertissement préalable et que la plateforme s’en est prise à des acteurs de la société civile documentant des abus, plutôt qu’à des contenus extrémistes.

En décembre 2023, l’Afrique du Sud a saisi la Cour internationale de Justice (CIJ), accusant «Israël» de crimes de génocide à Gaza. Plusieurs pays, dont la Turquie, l’Espagne, l’Irlande, la Libye, le Mexique et la Belgique, ont depuis rejoint la procédure. La CIJ a prononcé trois ordonnances de mesures provisoires, enjoignant à «Israël» de prévenir tout acte génocidaire et de garantir l’accès de l’aide humanitaire à la population gazaouie. Depuis octobre 2023, les offensives «israéliennes» à Gaza ont fait près de 69 000 morts, en grande majorité des femmes et des enfants, et plus de 170 000 blessés.

Un cessez-le-feu entre «Israël» et le Hamas a été annoncé le 10 octobre, sur la base d’un plan en vingt points proposé par le président américain Donald Trump. «Israël» a, toutefois, violé à plusieurs reprises la trêve.

 

 

Comments

//